Discours de Nicolas Dupont-Aignan
Université d’été de Debout la France
Samedi 29 août 2015
Mes chers Compagnons, Camarades, Amis, Notre université d’été consacrée à l’avenir de la France, c’est à dire à sa jeunesse, se termine et je tiens à vous remercier de votre présence toujours plus nombreux. Merci aux intervenants de ce matin qui nous ont rappelé combien l’École publique est et doit rester ce creuset qui lie intimement le destin de l’individu à celui de la nation ; la dignité et l’espérance retrouvées de chacun faisant la force et la grandeur de tous.
Merci enfin Jean-Pierre CHEVENEMENT de votre témoignage comme ancien ministre de l’Education nationale et aussi, en cette période troublée pour la France, de nous avoir fait partager votre vision d’homme d’Etat. Oui d’homme d’Etat car vous avez une analyse des situations qui porte loin, qui sait dépasser les polémiques immédiates comme les caprices de l’émotion. Vous connaissez le poids de l’histoire et de la culture dans la marche du monde. La raison en est simple, vous êtes la plus gaullienne des personnalités de gauche !
Comprenez que vous soyez bien accueilli chez les gaullistes de Debout la France ! Nous nous croisons, cher Jean-Pierre, depuis de nombreuses années et à chacun de nos échanges c’est un grand bonheur de constater que ce qui nous rassemble l’emporte, et de très loin, sur ce qui nous distingue. L’expression « Républicains des 2 rives », qui fut à la mode un temps a laissé croire qu'un fleuve infranchissable nous séparait, mais au fil du temps les faits ont révélé que c'est un petit ruisseau qui s'est depuis longtemps tari.
Oui, un faux clivage gauche-droite absurde est entretenu par ceux-là mêmes qui, en obéissant aux mêmes maîtres, font la même politique et ne veulent surtout pas voir se dessiner une voie alternative ! Eux auraient le droit de s’acoquiner pour faire disparaître la France et nous, nous n’aurions pas le devoir d’échanger comme aujourd'hui pour préparer sa reconstruction ? Depuis des années maintenant, « les deux détaillants PS et UMP s'approvisionnent chez le même grossiste » et nous, nous n'aurions pas le droit d'introduire enfin un peu de concurrence ?
En effet, l’épuisement du clivage droite-gauche dans sa forme actuelle ne signifie pas la disparition du débat démocratique et du combat d’idées. Mais simplement son renouvellement, sa mutation face aux nouvelles réalités du monde. Le vrai clivage, vous le savez tous, se situe aujourd'hui entre les patriotes et les mondialistes ! Entre ceux qui croient encore en la politique, c’est-à-dire en la primauté d’une volonté générale issue du peuple souverain, et ceux qui veulent se débarrasser des nations, des cultures et des identités en les faisant disparaître dans un ensemble plus vaste, pour n’avoir plus à obéir qu’aux seuls intérêts financiers. Aussi, cessons d’être prisonniers des vieux schémas usés jusqu'à la corde et artificiellement maintenus en vie pour nous empêcher de nous rassembler et offrons aux Français la nouvelle force politique pour porter le projet alternatif qu'ils attendent depuis si longtemps ! Il n y a pas les patriotes de la rive gauche et les patriotes de la rive droite ! Il y a les patriotes tout court !
Ils ne peuvent pas être opposés ni même séparés car la France est une ! Oui, pour reprendre la célèbre expression du Général de Gaulle : « Ce n’est pas la gauche, la France ! Ce n’est pas la droite, la France ! C’est avec tout cela qu’on fait la France. Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, c’est une erreur nationale impardonnable. » Les patriotes doivent d’autant plus se rassembler que la France, son exception, sa civilisation, son identité, sa voix dans le monde, sont menacées, au mieux d’un recul durable, au pire de disparition ! Il y a le feu à la maison France. Nos dirigeants sont incapables d’éteindre l’incendie pour l’avoir laisser se propager et nous, nous devrions pinailler sur l'origine des pompiers volontaires capables de la sauver des flammes !!! Voilà pourquoi il faut en finir, cher compagnons, chers camarades, chers amis, avec « les petites soupes sur les petits feux » dont se moquait le grand Charles et que ne supportent plus nos concitoyens !
Voilà pourquoi il faut ouvrir grand les bras à toutes celles et tous ceux qui, d’où qu'ils viennent, veulent libérer et relever notre pays, à tous ceux qui veulent le faire dans un esprit de rassemblement, non pas pour accaparer le pouvoir mais pour le rendre aux Français. Oui, je pèse mes mots, nous devons ouvrir les bras à toutes celle et tous ceux qui sont prêts à servir un grand et beau projet de salut public. Il y a urgence à débattre de ce projet avec les uns et les autres. Vous êtes d’ailleurs, Cher Jean-Pierre, l’un des rares dans la classe politique française à avoir prouvé par des actes forts votre refus des compromissions politiciennes, votre refus de ces "petites soupes" qui ont tué pour longtemps la confiance des Français dans les partis dominants.
Vous avez été alors durement critiqué et pourtant, à chaque fois, les faits vous ont donné raison ! Oui les faits vous ont donné raison sur la guerre au Koweït, Oui les faits vous ont donné raison sur l’unité de la République en Corse, Oui les faits vous ont donné raison sur les ravages de l’angélisme en matière de sécurité, d’immigration et de paix civile dans les banlieues, Oui les faits vous ont donné aussi raison sur la politique économique suicidaire dictée par Maastricht et ses avatars,…… Les faits nous ont ainsi donné raison, tant je pense bien sûr comme vous tous, aux combat que nous avons menés les uns et les autres auprès de Philippe Séguin ou de Charles Pasqua, qui tous les deux nous manquent tant aujourd'hui. Et je n’oublie pas Philippe de Villiers, qui me charge de vous transmettre à vous tous son amitié.
Malheureusement, plus les faits vous ont donné raison, nous ont donné raison , plus nos anciens partenaires respectifs, la gauche comme la droite dites de gouvernement, se sont entêtées à tour de rôle dans la même impasse politique. Qu'importait les souffrances de nos concitoyens : le chômage, la misère, l’insécurité,… il fallait excommunier les voix libres comme les vôtres. Le résultat est là devant nous (dans toute sa cruauté pour tous ceux qui aiment notre nation) : la plus grave crise morale, politique, économique, sociale, identitaire même, que la France ait connue depuis la guerre d’Algérie.
Ce qui nous distingue le plus, vous, moi et nous tous ici, des dirigeants PS et UMP, est que nous, nous croyons sans faiblir à la France, à son destin et que nous entendons défendre la République française contre tous les empiétements qu’on veut lui infliger. Oui, c'est bien l'essentiel qui nous rassemble : cette vision de la France de demain que nous voulons debout, fière, juste. Une France républicaine, en un mot, où il fait bon vivre, dans le respect de chacun, et où chacun sait qu'il pourra trouver sa part de rêve et d'espoir. Car n’en doutons pas, la France a de magnifiques atouts pour réussir dans la mondialisation. La France et la République, au fond les dirigeants du PS et de l’UMP, n’y croient plus vraiment, à moins, même, qu’ils n’y croient plus du tout.
C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont si peu de scrupule à se comporter comme ils le font, tant il est vrai, à suivre François Mauriac, je cite, que : « Là où les nations n'existent plus, le mot trahison n'a plus de sens. » Comment expliquer autrement que, depuis toutes ces années, ces dirigeants aient eu comme seule politique la fuite en avant vers un mirage européen qui confirme, une fois encore, que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Ils n’ont eu de cesse de dépouiller la France de tous les attributs de la souveraineté que le peuple leur avait confiés, afin de les abdiquer au profit d’un aréopage de gouvernants coupés de leur peuple et de fonctionnaires hors sol, à mille lieues des réalités des citoyens, vivant dans leur bulle technocratique à Bruxelles.
Le résultat est affligeant.
La France est arrivée à un tel point de vassalisation et de dépendance volontaire qu’elle n’a plus la maîtrise de son propre présent et ne dispose plus de la capacité d’écrire son avenir. L’actualité des récents jours a révélé cette impuissance totale de nos ministres devenus de véritables marionnettes !
La crise agricole ? Ils ne peuvent rien faire ! Pire, Bruxelles vient même de réclamer à la France le montant des aides versées à nos paysans lors de la précédente crise !! Voyez Stéphane Le Foll : « je ne peux rien faire car Bruxelles m’en empêche ». Pourquoi être Ministre alors si c’est pour assumer son impuissance ?
La concurrence déloyale des travailleurs détachés qui ne payent pas nos charges sociales et sont déjà 1 demi-million sur notre sol ? Ils ne peuvent non plus rien faire ! Pire, ils la cautionnent : regardez l’embauche de dix roumains à l’Université d’été à la Rochelle ! Ce Parti socialiste tellement soumis au mondialisme qu’il en devient antisocial !
Le chômage de masse ? Le gouvernement est impuissant à créer des emplois. Pas étonnant car Emmanuel Macron croit pouvoir résoudre les problèmes structurels de notre économie en ouvrant le travail le dimanche ou en développant les lignes d’autocars. Oui, M. Macron, débrider le moteur économique de la France, c’est oser prendre des mesures courageuses comme baisser massivement les charges qui pèsent sur nos PME, en finir avec la règlementation excessive qui tue toute envie d’entreprendre et supprimer le RSI qui assassine nos commerçants et artisans.
Les sanctions inutiles et contraires à nos intérêts contre notre grand partenaire la Russie ? Ils ne peuvent rien faire non plus car ils n’ont fait qu’obéir servilement à leurs maitres. La négociation sur le TAFTA pilotée dans l’opacité la plus totale à Bruxelles ? Ils ne peuvent toujours rien faire. Les migrants qui envahissent notre sol ? Ils ne peuvent rien faire, ou plutôt si, ils sermonnent les peuples de ne pas se montrer plus accueillant ! Prenez Emmanuelle Cosse, patronne d’Europe Ecologie, qui n’a apparemment pas mis souvent les pieds dans nos quartiers.
Elle prône l'accueil de «tout le monde», car la France aurait, selon elle, une capacité exceptionnelle d’accueil. Remarquez, les Verts ont le goût du chaos comme en témoigne leur crise actuelle en interne. Les djihadistes qui circulent en tous sens dans l’Union européenne : ils ne peuvent rien faire, car il faudrait, ô horreur, rétablir des contrôles à nos frontières pour leur compliquer l'existence ! Sur tous ces sujets, ils ne peuvent rien faire car en réalité ils ne veulent pas changer le cadre européen qu’ils ont bâti n’importe comment et qui a dépossédé les peuples des leviers du pouvoir : la frontière, la monnaie, le budget, la loi…
Les leviers que pourtant actionnent tous les jours pour leur plus grand bien la plupart des pays du monde : l’Angleterre, Singapour, la Norvège, la Suisse, la Corée du Sud, l'Islande, la Russie et tant d’autres. Sont-ils trop petits pour agir efficacement ? Non. Sont-ils isolés du monde ? Pas davantage. Échouent-ils ? C'est plutôt le contraire, ils réussissent car leur indépendance fait leur cohésion et leur force dans la mondialisation. Nos gouvernants échouent car ils ont renoncé, ils ont accepté l’inacceptable, ils se comportent en limaces… Assez de ces politiques qui évoluent au ras du sol, sans carapace et qui ont le goût de se faire piétiner. Le drame, c’est qu’avec eux, ils laissent écraser la France.
Un jour par M. Juncker, un autre par Mme Merkel. Alors oui, plus que jamais Debout la France ! Voilà notre projet. Notre raison d’être. Notre combat. Notre étendard. Car il est temps de réveiller les Français. La question est simple, immédiate, brutale. Voulez-vous vivre libre au XXIe siècle ? Ou alors préférez-vous devenir les esclaves consentants des nouveaux maîtres de la mondialisation ? Une France colonisée économiquement, démographiquement, culturellement.
Etrangers dans notre propre pays
Dépossédés de nous-mêmes ;
De notre Histoire ;
De notre identité ;
De notre langue ; De nos paysages ;
De nos terroirs et de notre alimentation ;
De nos valeurs ;
De notre idéal.
En un mot, de tout ce qui fait la France. Oui, mes amis, il est temps de mener le combat de libération nationale. Ce combat est exigeant. Ce n’est pas un combat contre les autres, ce n’est pas un combat contre une partie des nôtres. Il ne s’agit pas de se renier pour se défendre et se relever mais tout au contraire d’oser enfin être nous-mêmes pour rassembler toutes les composantes de la Nation et se projeter avec confiance et audace dans l’avenir. A la fois fidèles à nos valeurs, mais déterminés à ne plus rien laisser passer ! Oui, je vous invite à ne plus vous laisser faire. Ne plus se laisser faire, c’est très clairement reprendre en main le destin de notre pays. Je ne vais pas détailler notre projet. Je veux juste insister sur quatre défis vitaux pour retrouver notre indépendance.
Il y a urgence tout d’abord à pouvoir décider qui a le droit ou non de faire partie de notre communauté nationale. C’est le préalable du bien-vivre ensemble. La question migratoire est tout à fait symbolique de l'urgence à remettre en selle nos Etats-nations ce qui ne leur interdira pas bien au contraire de travailler ensemble. Il y urgence à supprimer les accords de Schengen et à rétablir les frontières nationales pour responsabiliser chaque Etat et prévenir le chaos qui menace. Comment imaginer que la France ou l'Allemagne puissent accueillir sur leur sol plusieurs millions de migrants ? On a créé avec Schengen un appel d'air sans précédent. Les pays situés aux frontières extérieures de l'UE ne sont aujourd'hui pas incités à maîtriser les flux puisqu'ils savent bien que les clandestins ne resteront pas chez eux. Bien évidemment, en multipliant les haies on rend plus difficiles les migrations. Cela permettrait de surcroît de mieux surveiller les quelques milliers de djihadistes qui circulent librement à travers l'Europe, véritable ventre mou du monde, pour préparer leurs attentats.
C’est pourquoi je vous propose de lancer ce référendum d'initiative populaire. La proposition de loi que je déposerai dès la rentrée parlementaire doit recevoir l'aval de 185 parlementaires et recueillir la signature de 4 millions et demi de Français. Le bon sens de nos concitoyens doit l'emporter sur le déni de réalité de leurs dirigeants. C'est l'occasion de rassembler au-delà des appareils les patriotes de droite, de gauche et d’ailleurs. Le Parti socialiste ne veut pas entendre parler d’une sortie de Schengen. Certains « Républicains » en parlent parfois mais ne le feront jamais. Nous, une fois au pouvoir, nous n’hésiterons pas une seule seconde car nous ne nous défilerons pas devant nos responsabilités. D’ailleurs une majorité de Français sont pour ces contrôles aux frontières. Puisque le gouvernement ne veut pas entendre le peuple, nous l’imposerons dans le débat public ! Mais mettre fin aux accords de Schengen ne signifie pas bien sûr la fin de la nécessaire coopération européenne. Pour imposer à la Turquie la maîtrise de ses côtes et cesser son double jeu vis-à-vis de Daech, pour peser en Syrie ou en Libye, pour lutter contre la misère dans le monde et en particulier en Afrique, il faudra bien sûr que les grandes nations d’Europe travaillent ensemble.
La deuxième urgence est de reconstruire l’Etat pour garantir la paix civile. Assez du règne de l’impunité et du laxisme dans notre pays. Une Police respectée, une Justice rendue à nouveau au nom du peuple constituent la colonne vertébrale de toute Nation.
A cet égard , sur cette question si brûlante du terrorisme, permettez-moi de m’interroger : comment est-il possible que nous tolérions encore sur notre sol ces djihadistes qui rentrent de Syrie ? Ce n'est pourtant pas par repentance, ni pour venir embrasser une grand-mère malade, chacun de vous ici l'aura bien compris ! Non, ces criminels ne rentrent qu'avec l'accord, sinon l'ordre, de Daech, qui autrement les exécuterait aussitôt pour désertion. Il n'y a dès lors que deux cas de figure : ceux de nationalité française doivent être incarcérés dans des lieux de relégation lointaine, quant aux étrangers, ils doivent eux et leur famille être expulsés sans délai du territoire national ! Mais que voilà des mesures de bon sens et de juste fermeté qui effraient nos gouvernants « qui ne peuvent rien faire »…
Il y a urgence en troisième lieu à remettre en marche le moteur économique sans lequel il ne peut y avoir ni prospérité, ni partage social. Il n’est plus possible de se laisser déposséder de nos savoir-faire industriels. Il n’est plus possible de laisser s’expatrier notre jeunesse et nos forces vives. Il est temps de rendre à nouveau notre pays attractif pour les créateurs. Cela passe bien sûr par un effort national pour maîtriser la dépense publique, simplifier les réglementations tatillonnes, baisser les charges des PME, récompenser ceux qui investissent sur le territoire national, ceux qui relocalisent en France.
Mais attention, cela ne suffira pas si l’on ne met pas fin au système de concurrence déloyale qui ne laisse aucune chance de survie à nos producteurs. Voilà pourquoi, il est impératif de supprimer la directive sur les travailleurs détachés et de réorganiser l’euro. L'euro monnaie unique est condamné. Sauf à voir l'Italie et la France accepter de transférer toutes leurs usines en Allemagne, puis de se retrouver sous les fourches caudines que connaît aujourd'hui la Grèce, cette monnaie n'a aucun avenir. Il faudra bien retrouver notre pouvoir monétaire pour échapper aux banques privées qui ont asservi nos nations par un surendettement suicidaire. Mais là aussi cela ne veut pas dire la fin de toute coopération monétaire européenne. Il y a un dollar canadien, américain, australien. Il y aura un euro français, allemand, espagnol. C’est le cours naturel des choses. Les récents évènements en Grèce, dont le dernier plan d’aide coûtera 90 milliards d’euros aux contribuables européens, le démontrent. Une monnaie commune ajustable permettrait de concilier la liberté monétaire et la stabilité des échanges.
Seulement, il faudra que l'Allemagne accepte de renoncer à l'avantage exorbitant, injustifié et illégitime, que lui procure aujourd'hui une monnaie unique faite à son image et dévaluant structurellement le prix de ses produits vendus chez ses voisins. Cet euro deutschemark qui lui permet d'engranger aussi sur le dos de ses voisins 200 milliards d’excédent commercial !
Enfin, il est temps de réapprendre aux Français à se projeter collectivement dans le « monde d’après ». Le défi scientifique est rarement abordé alors qu'il s’agit sans aucun doute de l'enjeu le plus vital pour décider de la place de la France au 21e siècle. Là encore il est temps de se libérer de la dictature court-termiste et bureaucratique d'une Commission européenne illégitime pour redonner aux nations la maîtrise de leur investissements publics ou privés dans l'industrie, l'innovation et la science. Je refuse de voir nos chercheurs s’exiler toujours plus car ils n’ont pas les conditions de travail qu’ils méritent en France. C’est indigne de notre pays.
Dans un monde de réseau et de rapidité qui est le nôtre, laissons aux acteurs nationaux et à leurs entreprises les moyens de se projeter dans l'avenir par des projets de coopérations.
Soigner le cancer ;
Inventer le panneau solaire à haut rendement ;
Développer les nanotechnologies ;
Dresser la carte du génome humain ;
Imaginer la voiture propre ;
Multiplier les robots ;
Exploiter raisonnablement les océans.
Voilà tant de beaux défis à relever ! La France est d’ailleurs souvent pionnière en matière d'avancées dans la recherche fondamentale, de découvertes et d'innovations. Mais elle peine à s'en approprier le bénéfice dans des applications économiques et industrielles. C'est là un chantier majeur qui lui faudra savoir ouvrir ces prochaines années. C'est d'ailleurs par l'innovation scientifique que nous résoudrons la crise climatique qui menace. Là aussi mettons fin à la politique énergétique de gribouille de l'UE qui consiste à se tirer des balles dans le pied tout en laissant l'Asie et les États-Unis concentrer les usines et les emplois qui polluent la même Terre. Seule la mise en place d'une taxe carbone sur les produits importés permettrait de réduire l’empreinte carbone et de relocaliser nos emplois. Voilà la vraie écologie, celle que nous défendons ! La France, pour garder sa liberté, doit donc préparer sa jeunesse à s’élever, à se surpasser, à maîtriser son destin. Mais pour cela, faut-il y croire nous-mêmes ! Notre pays, à l’Histoire si mouvementée, qui était détruit en 1945, a su alors se relever par ses propres moyens.
Aujourd’hui, sixième puissance mondiale, il ne serait pas capable de vivre libre ? Vous le voyez, notre destin est avant tout dans notre tête. Ne croyez pas ceux qui vous endorment, vous manipulent, vous trompent, pour maintenir leurs politiques mortifères, sur lesquelles en réalité ils ont bâti leur carrière… Nous savons tous que la France peut se relever si nous le voulons et si nous nous en donnons les moyens. Notre projet est prêt. On ne compte plus d’ailleurs les rapports et les colloques remarquables qui détaillent les mesures à prendre. L’enjeu est politique, il s’agit tout simplement de convaincre nos concitoyens de se réveiller pour se donner les moyens de survivre. Plus de la moitié d’entre eux s’abstiennent à chaque élection, refusant le système politique, ce tripartisme réducteur qu’on veut leur imposer. Oui, 25 millions d’électeurs ne veulent plus du système, mais ne veulent pas davantage du Front national.
Selon plusieurs sondages, les deux tiers des Français ne veulent plus de François Hollande, pas davantage du retour de Nicolas Sarkozy, pas non plus de Marine Le Pen. Et pourtant, matin, midi et soir l’actualité politique tourne autour de ces trois partis. Les Français en vérité ne veulent pas lâcher la proie de partis traditionnels aux abois pour l'ombre d'un recours particulièrement risqué et hasardeux. Ils n'en peuvent plus de l'offre traditionnelle et le font savoir, mais sans pour autant vouloir de n'importe quelle aventure. Ce qui leur manque, ce sont des patriotes sérieux, rigoureux et responsables, fermes sur les solutions à mettre en œuvre mais capables de rassembler, c'est à dire sans opposer les Français les uns aux autres. Debout la France est la principale force politique nouvelle qui incarne et peut répondre à ce besoin de renouveau. Nous mesurons notre responsabilité : l'alternative à mettre en œuvre sera si difficile que nous n'avons le droit ni à l’erreur, ni à l'amateurisme, ni enfin aux écarts de la passion. Et DLF marque des points ! De plus en plus de Français nous connaissent, nous apprécient et nous rejoignent.
L'arbre est en pleine croissance, il pousse droit, ce qui lui assure un bel avenir à condition de ne pas relâcher nos efforts ni céder à aucun doute ni complexe. Après les européennes qui nous ont placés à des niveaux inédits d'audience électorales, il y a aujourd'hui les régionales qui sont un rendez-vous important dans notre tête-à-tête avec les Français, que nous irons rencontrer ces prochaines semaines dans toutes les régions. Il y aura ensuite d'autres échéances, plus cruciales encore, dont il est trop tôt de parler. A chaque jour suffit sa peine et je sais combien vous, militants et sympathisants de Debout la France, ne la ménager pas au quotidien pour faire progresser notre cause. Soyez-en ici remerciés. Car oui, au bout de vos efforts, de vos peines, de vos impatiences, il y a l’immense espoir de changer le cours de notre Histoire. Un maillon de la longue chaîne de l’Histoire de France s’est rompu par la lâcheté et l’inconséquence d’une génération faible. C’est ce maillon si petit et pourtant si décisif que vous reconstituez aujourd’hui. Vous êtes les seuls à pouvoir le faire. Notre responsabilité est immense. Notre tâche est exaltante. Nous ne pouvons que réussir car il en va de notre pays.
Vive la République ! Vive la France !