Nicolas DUPONT-AIGNAN a présenté ce jeudi 18 janvier 2024 ses voeux à la presse.
À cette occasion il a pu présenter son état des lieux des 7 ans d’échecs de la Macronie et ses intentions pour les élections européennes.
Il a fait le constat que « l’Union européenne n’a plus rien à voir avec l’idée européenne de départ de réconciliation et de paix entre les peuples d’Europe. Elle est devenue un monstre bureaucratique, parfois corrompu, qui après avoir ruiné notre agriculture, notre industrie, nos services publics, nous coûte de plus en plus cher chaque année, et s’attaque maintenant à nos démocraties et à nos libertés. »
Une liste Debout la France : « L’UE nous tue, libérons-nous ! » sera donc bien présente aux européennes pour défendre des mesures concrètes :
– Suppression de la Commission européenne ;
– Rétablissement de nos frontières nationales ;
– Sortie du marché européen de l’électricité ;
– Dénonciation des accords de libre-échange déloyaux ;
– Réaffectation de la contribution française à l’Union européenne pour nos services publics ;
– Lancement de coopérations autour de projets concrets (type : Airbus).
« Ce n’est pas nous qui partons, ce sera eux que nous allons faire partir. Ceux qui ont volé l’Europe aux européens. Ceux qui détruisent nos identités, nos valeurs, nos emplois, nos services publics, nos libertés individuelles. »
Ces mesures structureront le projet de Debout la France qui sera présenté lors du Conseil National du 3 février prochain.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité du discours de Nicolas DUPONT-AIGNAN :
Discours de Nicolas DUPONT-AIGNAN
Voeux à la Presse – 18 janvier 2024
Seul le prononcé fait foi.
Chers membres du Bureau national de Debout la France,
Chers représentants de la presse,
Comme il est de tradition, je suis heureux de pouvoir vous accueillir au nouveau siège de Debout la France, pour vous adresser mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur.
Il n’y a pas de démocratie vivante sans journalistes indépendants et impartiaux !
Aussi, je souhaite qu’en 2024 vous vous intéressiez à tous les mouvements qui contribuent à la vie politique de notre nation, et que les temps de parole soient enfin répartis avec équité… Mais si nous sommes réunis ici, c’est avant tout pour former des vœux pour la France.
Puisse 2024 être l’année du sursaut !
Comment en effet, supporter une année encore la désagrégation de notre pays ? Et mon propos n’est pas polémique. Il suffit de lire les chiffres officiels, soigneusement dissimulés par les bavardages de diversion, pour comprendre la gravité de la situation :
- Le pouvoir d’achat diminue et les inégalités se creusent. Les produits de grande consommation ont augmenté de 24.8% en 2 ans. Pas les salaires !
- Les faillites d’entreprises se multiplient : 55 492 en 2023 d’après la Banque de France, record depuis 6 ans.
- La crise du logement est historique : avec une chute du nombre de logements mis en construction en 2023 de plus de 25% (4.1 millions de personnes souffrent de mal-logement, ou d’absence de logement personnel, et nous comptons 330.000 SDF, deux fois plus en 10 ans).
- Les déficits commerciaux (163,2 milliards d’euros en 2022) et budgétaires (172,1 milliards d’euros en 2023) sont abyssaux.
- L’insécurité explose avec 362 000 coups et blessures volontaires en 2023, soit 140 000 de plus qu’en 2017.
- L’immigration dépasse des records, rendant toujours plus difficile l’indispensable assimilation des nouveaux venus : près de 500 000 arrivées, en additionnant les entrées légales et les demandeurs d’asile, en France en 2022. Sans compter les clandestins.
- Le niveau scolaire plonge, handicapant notre capacité scientifique de demain.
- Notre hôpital public, qui a encore perdu 6700 lits en 2022, est en lambeaux.
- Et nos campagnes, de métropole comme d’Outre-mer, souffrent comme jamais de la métropolisation du territoire.
Emmanuel Macron est d’ailleurs bien conscient de la colère justifiée de nos compatriotes pour avoir décidé, à grand renfort de communication, de nommer Gabriel Attal Premier Ministre, et pour avoir tenu en haleine le microcosme parisien 2 semaines avec le remaniement !
Malheureusement, une évidence s’impose. Comment celui qui depuis 7 ans a créé les problèmes pourrait-il soudain les résoudre ?
Il suffisait d’écouter avant-hier sa conférence de presse (davantage d’ailleurs celle d’un Premier Ministre que d’un Président de la République) pour comprendre qu’il n’a rien compris, ni rien n’appris. Faute de vision, de cap, de vraies priorités et de cohérence d’ensemble, nous avons eu le tournis avec des annonces empilées tout au long de la soirée, de surcroît toujours plus contradictoires les unes des autres. Au premier rang les ministres, ébahis, se demandaient combien de temps ce feu de paille allait pouvoir réchauffer la pièce !
Le pauvre Gabriel Attal me faisait penser à ces pochettes surprises : un grand et bel emballage, avec beaucoup de papier, pour masquer le minuscule cadeau ! Après 7 ans de grand théâtre Élyséen, croyez-moi les Français ne sont plus des enfants.
Mais j’entends d’ici certains me reprocher de le condamner d’avance sans lui laisser la moindre chance !
À l’exception de quelques mesures symboliques, qui restent très marginales, telle que l’uniforme, je ne vois pas sincèrement comment la même politique structurelle, nationale et européenne, pourrait mener à des résultats différents.
- Faute de traiter à la racine les problèmes les plus aigus du pays, (sécurité, immigration, logement…) ;
- Faute de vouloir repartir différemment les richesses de notre nation ;
- Faute surtout, et enfin, de reprendre le contrôle de l’Union européenne (par ambition sans doute de succéder à Mme von der Leyen à la présidence de la commission de Bruxelles) ;
Nos compatriotes vont souffrir davantage et le pays va s’affaisser au risque de disparaître. Au cœur du naufrage français, il y a bien sûr cette fuite en avant européiste, fédéraliste, totalement contradictoire avec le fameux « réarmement » français. Emmanuel Macron veut nous faire croire que plus il transfère de pouvoirs à l’Union européenne de Bruxelles, plus il nous protège et renforce la France. Or c’est exactement le contraire qui se produit.
L’Union européenne, qui n’a plus rien à voir avec l’idée européenne de départ de réconciliation et de paix entre les peuples d’Europe, est devenue un monstre bureaucratique, parfois corrompu, qui après avoir ruiné notre agriculture, notre industrie, nos services publics, nous coûte de plus en plus cher chaque année, et s’attaque maintenant à nos démocraties et à nos libertés.
Je pourrais multiplier les preuves de cette contradiction fondamentale :
- La multiplication des accords de libre-échange déloyaux est contradictoire avec la défense de notre agriculture nationale.
- Le maintien de la France dans le marché européen de l’électricité, indexé sur le prix du gaz, nous empêche de diviser par 2 le prix de notre électricité.
- La suppression des frontières, comme l’interdiction d’incarcérer des clandestins, et la primauté du droit européen sur le droit français, nous interdisent de bloquer la submersion migratoire.
- Le coût exorbitant croissant de l’Union européenne (plus de 10 milliards nets par an) est contradictoire avec la volonté de réduire notre déficit budgétaire.
- La multiplication des normes, par des fonctionnaires et des juges non-élus, vide de son sens le suffrage universel national.
- L’élargissement à de nouveaux pays comme l’Ukraine, les Balkans, la Moldavie, est totalement contradictoire avec la recherche de la paix sur le continent.
Nous sommes ici au cœur de la tragédie française, qui explique l’échec total des présidents successifs et le déclassement sans fin du pays. Ce n’est pas faute, reconnaissez-le, de l’avoir crié haut et fort depuis tant d’années. Je vous le rappelle, Debout la France est née du Non français au référendum de 2005, et de mon refus de voir ma famille politique de l’époque bafouer le vote souverain du peuple. J’ai voté contre les ratifications de tous les traités qui nous promettaient monts et merveilles alors qu’ils étaient profondément contraires aux intérêts de la France.
Tous les faits nous ont donné raison.
Malgré une propagande de tous les instants de l’oligarchie mondialiste, qui se sert de l’Union européenne pour dompter la France et la piller, de plus en plus de nos compatriotes ont compris combien cette Union européenne était néfaste pour les peuples d’Europe et pas seulement les Français.
Voilà pourquoi, il va de soi que Debout la France sera présent aux élections européennes du 9 juin prochain, en présentant une liste, pour rendre à la France sa liberté, et revenir à la seule Europe qui peut être utile : l’Europe des nations et des coopérations. Les élections européennes du 9 juin prochain seront donc des élections capitales pour notre pays !
En résumé, la question est limpide : le bilan de l’Union européenne, dans tous les domaines, justifie-t-il, comme le souhaite Emmanuel Macron, de vouloir lui confier toujours plus de compétences et de pouvoirs au point de supprimer le droit de véto garant de notre souveraineté ?
Ou bien la France doit-elle reprendre le contrôle de cette organisation qui nous fait tant de mal, et même convaincre nos partenaires qui le souhaitent d’en sortir avec nous, pour refonder ensemble la seule Europe possible, celle des nations libres et des coopérations concrètes. La réponse est pour nous dans la question. Nous voulons envoyer à Strasbourg, car c’est de cela qu’il s’agit, des députés résistants, courageux, intègres, portants notre projet.
Serions-nous pour autant de mauvais européens voulant la guerre et le chaos comme veut le faire croire Emmanuel Macron ? C’est tout le contraire.
Ce sont ceux qui nous promettaient la prospérité et la paix qui ont accouché d’une organisation qui, pour survivre, nous pousse sur le chemin de la violence collective. Je communique régulièrement depuis des années avec des hongrois, des allemands, des danois, des italiens et tous me disent la même chose : il n’y a que la France qui peut avoir l’audace de dire « Stop cela suffit, il faut tout rebâtir ». Nous ne voulons plus de cette imposture de l’Union européenne.
Nous voulons rendre aux peuples d’Europe leurs libertés, c’est-à-dire très concrètement : leur démocratie, leurs frontières, leurs lois, leur budget. Oui nous voulons libérer les nations.
Et cela n’interdira en rien des coopérations intergouvernementales à la carte, autour de projets concrets comme Airbus, Arianne, Erasmus. Nous pouvons retrouver la joie d’être européen en étant libre.
Si je devais prendre une image :
L’Union européenne aujourd’hui, c’est un immeuble dont les copropriétaires ont supprimé toutes les portes des appartements, nos frontières, et s’étonnent maintenant d’être squattés. Pire, les copropriétaires acceptent que le syndic de l’immeuble, la Commission européenne, les taxe toujours plus, la contribution nette, et les oblige à vivre selon ses règles à lui, la primauté du droit européen sur le droit national. Accepteriez-vous que le syndic de votre immeuble choisisse la décoration de votre appartement et vos heures de repas ?
L’Europe des nations libres et des coopérations concrètes, que j’ai toujours défendu, c’est un lotissement de maisons individuelles avec chacun sa maison, son pays, son jardin, son terroir, sa clôture, ses frontières, et son mode de vie, ses lois, sans avoir besoin d’un syndic tyrannique. Et croyez-moi, tous les Français le savent, les habitants d’un lotissement de maisons individuelles fréquentent souvent davantage leurs voisins que les colocataires d’un immeuble anonyme. Il ne s’agit pas d’un problème, d’un drame, mais d’une chance, d’une libération.
Ce n’est pas nous qui partons, ce sera eux que nous allons faire partir. Ceux qui ont volé l’Europe aux européens. Ceux qui détruisent nos identités, nos valeurs, nos emplois, nos services publics, nos libertés individuelles.
- Suppression de la Commission européenne ;
- Rétablissement de nos frontières nationales ;
- Sortie du marché européen de l’électricité ;
- Dénonciation des accords de libre-échange déloyaux ;
- Réaffectation de la contribution française à l’Union européenne pour nos services publics ;
- Mise en œuvre d’une vraie politique agricole nationale.
Autant de mesures concrètes qui structureront notre projet que je vous présenterai lors de notre conseil national du 3 février prochain. Alors oui, cette campagne sera passionnante, et vous l’aurez compris j’y prendrai toute ma part car c’est de l’avenir de la France et de l’Europe qu’il s’agit.