La décision du tribunal administratif de Toulouse d’interrompre sans délai les travaux de l’autoroute A 69 est injuste mais surtout très inquiétante.
L’argumentaire développé par les juges est désespérément pauvre tant il est évident que l’impact écologique est infime par rapport aux bénéfices attendus pour toute une population, y compris d’ailleurs sur le plan écologique, en éloignant les trafics routier des habitations.
Et quand on coupe un arbre, il suffit d’en replanter deux à côté.
Mais c’est surtout la preuve d’un dysfonctionnement grave du système judiciaire en France.
Comment 3 juges d’une petite juridiction départementale peuvent-ils se permettre de remettre en question toutes les décisions de justice précédentes ayant officiellement acté l’intérêt régional du projet ?
Comment peuvent-ils se permettre d’aller contre la volonté de l’ensemble des élus des zones concernées, traduisant eux mêmes les souhaits très clairement exprimés de l’immense majorité des habitants de ces zones ?
Comment peuvent-ils justifier les mises au chômage immédiat des personnels travaillant sur site depuis des mois et les centaines de millions d’euros qu’il va falloir débourser si par malheur cette décision est confirmée en appel ?
Et qui va payer ? Sûrement pas les juges en tous cas…
Cette malheureuse affaire, si elle fait jurisprudence, confirme ce qui se passe au niveau national, à savoir que la justice se place de plus en plus en adversaire de la démocratie, profitant d’une immunité qui pose problème et dont il faudra bien discuter un jour ou l’autre.