Horreur, les généraux se rebiffent !
A la lecture de cette fameuse tribune[1], force est de constater qu’il faut vraiment chercher la petite bête – et faire preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve – pour y déceler un appel au putsch, au soulèvement populaire, ou à la désobéissance civile.
En effet, bien loin de la volonté insurrectionnelle décriée, nous sommes face à un simple constat, qui, aussi triste soit-il, n’est que le reflet de ce que pense la majorité sondée[2]. C’est un appel à l’aide, un cri de détresse qui nous vient de l’armée, l’un des derniers bastions d’hommes et de femmes prêts à donner leur vie pour la défense des intérêts de la Nation. Des soldats qui, rappelons-le, meurent non pour un régime, mais pour la France, et dont des milliers sont déjà déployés sur le territoire national avec pour mission de pallier les échecs d’une politique intérieure et sécuritaire défaillante depuis plus de vingt ans. Plus que jamais, nous devons nous fier à ceux qui, par leur vécu professionnel, ont l’expérience des régions sombrant dans ce « chaos croissant pouvant mener à la guerre civile », comme nous avons pu le voir dans des pays devenus pas la suite nos théâtres de maintien de la paix et d’opérations extérieures. Comprendre et anticiper un risque pouvant porter atteinte à l’intégrité de la Nation fait partie des compétences miliaires, en rendre compte à ses chefs relève du devoir.
La faute des signataires ? S’adresser à une nomenklatura politique et médiatique sourde depuis bien longtemps, qui aujourd’hui fustige cette prise de position et dont bien peu des dignitaires seraient capables de mettre leur vie en jeu pour défendre une quelconque cause. Saluons donc le courage de ces officiers qui savaient ce qu’ils risquaient en élevant la plume et qui furent à la hauteur de leurs convictions.
En cette année du 200e anniversaire de la mort de Napoléon Ier, général aux parts d’ombre, certes, mais personnage fondateur de la France moderne, nous ne pouvons que déplorer de voir se profiler une commémoration à l’image de ce que notre pays semble devenir : petit et déclassé. La tolérance de l’insécurité décriée n’y est pas pour rien : alors que les assauts sur les commissariats sont quotidiens, que des fonctionnaires se font égorger, les Français veulent une réponse rapide et ferme. La transformation de tels évènements tragiques en banals faits divers se fait avec la complaisance des personnalités de gauche et d’extrême gauche, plus promptes à excuser et à comprendre ceux qui font verser le sang et les larmes sur notre territoire national que ceux qui par une vie dédiée et une parole déliée visent à défendre notre héritage. Eux pour qui ce débat inepte tombe à un moment opportun et détourne l’attention de leurs actions de sape au profit d’un séparatisme toujours plus violent.
Baptiste Enault
Reponsable Debout les Jeunes 13/PACA
[1] https://www.valeursactuelles.com/politique/pour-un-retour-de-lhonneur-de-nos-gouvernants-20-generaux-appellent-macron-a-defendre-le-patriotisme/
[2] https://www.sudouest.fr/france/tribune-de-militaires-58-des-francais-soutiennent-les-signataires-2318631.php