Dimanche dernier un surveillant pénitentiaire a été sauvagement agressé à l’arme blanche par un détenu de la prison de Nîmes. Son agresseur, qui exécutait une peine de prison pour des faits de violence, avait déjà attaqué un autre surveillant le 12 juillet. La visite de Mme Belloubet, Ministre de la Justice, au chevet de la victime blessée est loin d’être suffisante pour apaiser le grondement d’une profession déconsidérée depuis trop d’années.
Nicolas Dupont Aignan, Président de Debout la France, dénonce l’inutilité et l’inefficacité des verbiages de la Garde des Sceaux qui semble découvrir que le personnel pénitentiaire est en danger. Cet événement, d’une gravité extrême, n’est pas un cas isolé. Cette impunité n’a donné lieu à aucune réponse concrète de la part d’un Gouvernement totalement dépassé.
En janvier, une première agression à la prison de Vendin-le-Vieil à Lens avait suscité un mouvement de grève des syndicats pénitentiaires. Nicolas Dupont-Aignan avait naturellement exprimé son soutien aux personnels en se rendant sur le lieu du rassemblement à Fleury-Mérogis. Dans une lettre aux surveillants pénitentiaires, il détaillait les nécessaires dispositions à mettre en place d’urgence. Aucune mesure n’a été prise par le Gouvernement ; plus que jamais, elles restent d’actualité.
Depuis le début de l’année, Debout la France alerte le Gouvernement sur les scandaleuses conditions de travail des surveillants pénitentiaires : surpopulation carcérale délirante, manque de moyens humains et matériels, rémunérations faibles et sans perspectives d’évolutions.
Durant l’élection présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan avait proposé ces mesures prioritaires :
– La construction de 40 000 places de prisons (moitié pour permettre des cellules individuelles, moitié pour permettre la simple application des 100 000 peines en suspens).
– Le rétablissement des fouilles systématiques dans l’attente des équipements indispensables (les prisons sont bien moins équipées que nos aéroports !).
– Le rétablissement de vrais devoirs pour les prisonniers et de vrais droits pour les agents pénitentiaires (nettoyage des cellules, fin des téléphones, réduction des permissions de sortie).
– La mise en œuvre d’un vrai plan de travail des prisonniers.
– L’isolement réel des fondamentalistes islamistes.
– Le recrutement de 5 000 surveillants pénitentiaires.
Le coût de cette politique est justifié par rapport au coût social et économique de la délinquance et de l’anarchie.
Debout la France et son Président Nicolas Dupont-Aignan apportent encore une fois leur soutien au surveillant blessé ainsi qu’à sa famille dans cette tragique épreuve, et plus généralement aux personnels pénitentiaires.
Thierry Giorgio
Délégué National à la Justice