Aujourd’hui à 14 heures 30, l’Association des maires ruraux de France convie ses membres à manifester devant le palais du Luxembourg au moment où le Premier ministre montera à la tribune du Sénat pour y défendre sa réforme territoriale.
Au nom de ses cinq cents élus locaux, conseillers généraux, maires, adjoints, conseillers municipaux, Debout la France s’associe pleinement à cette initiative. Le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres, dans l’Essonne, sera représenté par Dominique Jamet, son vice-président.
Elaboré dans la hâte et la confusion, sans cesse remanié et réajusté, le projet gouvernemental est un mauvais coup porté à la démocratie de proximité. Il s’inscrit dans un processus d’affaiblissement du pouvoir des maires, de grignotage des départements et des communes, cellules de base de notre organisation territoriale.
Il leur substitue un entassement complexe et incohérent d’opulentes métropoles, d’intercommunalités et de « grandes régions » dont les compétences, les missions, les limites exactes restent à définir. Le renforcement de régions, trop éloignées des citoyens à l’échelle nationale, trop faibles dans le contexte de la mondialisation, est un trompe-l’œil qui se fait aux dépens de l’Etat, dessaisi de ses pouvoirs régaliens et des zones rurales abandonnées à leur sort. Bien loin de se traduire par des économies, le système envisagé sera plus onéreux, moins efficace que la gestion de la diversité française par des élus qui, indépendants des grands partis, au plus près de leurs électeurs, sont avant tout soucieux du juste prix et de la saine administration des deniers publics.
En tout état de cause, il n’est pas d’aménagement du territoire qui vaille sans l’organisation d’une vaste consultation et d’une vraie concertation avec les élus locaux et d’abord les représentants légitimes de la France rurale. C’est ce que nous demanderons au gouvernement, au nom de la démocratie et de l’équité.