De nouveaux chevènementistes soutiennent Nicolas Dupont-Aignan

Au moment où les Français sont broyés par la mondialisation inhumaine, l’avenir du pays et de la République doit transcender les clivages partisans. Il n’est plus temps, en effet, de confier de nouveau le pouvoir à ceux qui ont tout échoué depuis 30 ans.

Kamal Benmarouf, professeur agrégé de mathématiques à Trappes, et Vincent Levilly, sont tous deux d'anciens soutiens de Jean-Pierre Chevènement qui ont tenté d'influer au sein de la gauche socialiste et républicaine sur l'avenir de la France. Ils ont décidé aujourd'hui de soutenir Nicolas Dupont-Aignan pour que la France retrouve sa liberté face aux marchés financiers ou aux institutions non-élues.

En effet, avec le retrait de Jean-Pierre Chevènement, il est désormais le seul candidat à proposer un projet à la fois patriotique, républicain et social susceptible de redresser notre pays.

Car pour retrouver une industrie forte, promouvoir nos services publics, reconstruire notre école et défendre notre modèle social, la France doit retrouver sa liberté politique.
 

Nous publions ici leur appel :

 

Pourquoi la gauche jacobine va voter Nicolas Dupont-Aignan

 

À l'instar des républicains de droite qui soutinrent Jean-Pierre Chevènement en 2002, des républicains de gauche, les jacobins, soutiennent désormais Nicolas Dupont-Aignan, pourtant issu des rangs de la Droite.
 

Cette conduite de la gauche jacobine est fondée sur une impérieuse conviction : les questions sociale et nationale sont indissolublement liées.

Aujourd'hui, clamer son attachement à la Nation est devenu un aveu de fascisme, mais la Nation ne doit pas être perçue comme un instrument d'aliénation ni de guerre. Il ne peut y avoir de Nation qui méprise ses enfants, où qu'ils vivent et d'où qu'ils viennent. Jean Jaurès l'a affirmé : « À celui qui n’a rien, la Patrie est son seul bien ». Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Marine Le Pen a cru devoir parodier les accents ouvriéristes de Jean-Luc Mélenchon. Ce faisant, Marine Le Pen tourne ainsi le dos aux thèses ultra-libérales de son père.
 

En réalité, il y une incontestable proximité des discours économiques et financiers de Marine Le Pen, de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Dupont-Aignan. Marine Le Pen, de par son refus du droit du sol, défend une conception racialiste de la Nation, opposant artificiellement « Français de souche » et « Français de papier ». Pour Nicolas Dupont-Aignan, à l’instar de Charles De Gaulle en 1958 à Alger, « il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français à part entière, des Français à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ».

Il n'y a de question sociale que si tous les intérêts particuliers sont subordonnés à l'intérêt général, celui de Peuple. Mais qu'est-ce que le Peuple ? C'est a priori une communauté de destin : le Peuple est le rassemblement d'individus divers partageant une histoire commune. Ainsi, le Peuple est un produit de l'Histoire : il s'est constitué par une succession d'expériences collectives. Cela s'appelle aussi, par définition, la Nation.
 

Ce raisonnement est inacceptable pour les détracteurs de la Nation. Il ne l'est pas à cause d'une erreur de raisonnement qu'ils ne songent d'ailleurs jamais à rechercher. Il ne l'est qu'à cause d'un simple préjugé : la question sociale relève du Bien alors que la question nationale relève du Mal. Les détracteurs de la Nation n'ont ainsi pas d'autre choix que de prôner le dépassement de la Nation par un cadre sans cesse plus large, l'Europe immédiatement, le Monde ensuite.

Jean-Luc Mélenchon estime que l'euro n'est pas le problème mais la solution. En effet, si tous les Européens arrachent le contrôle de l'euro aux technocrates, alors ils réaliseront du même coup l'unité sociale et politique de l'Europe. Dans ce but, Jean-Luc Mélenchon espère que les Européens ne puissent tolérer que l'euro demeure sous la tutelle des technocrates.

Dix ans après la mise en circulation de la monnaie unique, il n'y a toujours pas eu de mouvement populaire européen d'appropriation politique de l'euro. En clair, l'euro n'a pas créé de nation européenne. Plutôt que de tirer un constat d'échec, Jean-Luc Mélenchon préfère persister dans son illusion en continuant d'espérer le surgissement de ce mouvement populaire européen.

« La frontière, voilà l'ennemi! ». Les adversaires de la Nation condamnent les frontières en ce qu'elles séparent et opposent les êtres humains. La frontière serait donc l'ennemi suprême de la Fraternité ! La Fraternité est le moteur de la question sociale. Elle suppose ainsi une communauté de destin fondatrice de l'intérêt général et impose donc la question nationale.

Les admirateurs des nations européenne et mondiale croient pouvoir créer une nation par décret. L'expérience de l'euro tend à les démentir. En fait, une nation, une communauté de destin, ne peut que résulter d'expériences collectives et donc d'une histoire commune.
Rien n'interdit que surgisse un jour la Nation européenne, voire la Nation mondiale, mais cela ne sera possible qu'à l'issue d'un long processus historique durant lequel les peuples auront librement et progressivement accepté de fusionner.

La République est en fait le lien essentiel entre les questions nationale et sociale. Ainsi, elle formalise le concept d'Égalité. Ce dernier est exprimé à son plus haut degré par l'article 3 de la Déclaration française des droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 : « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. ».
 

À la Fraternité et à l'Égalité, la devise de la République ajoute la Liberté. La Liberté ne vaut que pour tous, l'Égalité en est donc la condition. Il faut ainsi garantir une liberté égale et maximale à chacun, en vertu du principe selon lequel « la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ».
 

Dès lors qu'elle s'inscrit dans le cadre de la Loi de la République, garante de l'Égalité, la liberté accordée également à chacun doit être la plus large possible. En particulier, la liberté d'expression ne doit avoir comme limite que l'atteinte à l'individu.

La République se fonde sur l'indissolubilité du lien entre les questions nationale et sociale. Ainsi, la République promeut les principes fondamentaux de Fraternité, d'Égalité et de Liberté. En somme, il n'y a pas d'autre France que la France libre, et rassemblée, celle que défend Nicolas Dupont-Aignan.
 

Comme mot de la fin, une citation : « La République française est invincible comme la raison ; elle est immortelle comme la vérité. Quand la Liberté a fait une conquête telle que la France, nulle puissance humaine ne peut l'en chasser. », le 17 novembre 1793, Maximilien Robespierre.

 Kamal Benmarouf et Vincent Levilly