Chute des bourses européennes, taux d'emprunt surréalistes pour les pays d'Europe du Sud, perspectives de récession revues à la hausse, renforcement du MES toujours bloqué…
La pseudo-réussite du dernier sommet européen n'aura même pas fait illusion un mois. Elle n'a été que de la poudre aux yeux pour contenter des opinions publiques manipulées. Mais comment pouvait-il en être autrement ? Depuis 4 ans, la zone euro s'enfonce dans l'impasse car elle refuse de s'attaquer à la racine du mal : une monnaie unique pour des économies divergentes. La potion d'austérité est contre-productive pour les pays du Sud, et les pays du Nord n'ont ni les moyens ni la liberté politique de déverser des centaines de milliards d'euros pour maintenir le système à flot.
Maintenant il est temps d'arrêter de jouer ! Un vrai débat doit s'ouvrir. Les Français doivent savoir qu'il existe un autre horizon que les plans d'austérité sans fin, la récession cumulative, et le gaspillage de leur épargne et de leurs impôts.
Des dizaines d'économistes de renom, de tous bords politiques, défendent depuis de longs mois un plan B. Ce fut d'ailleurs avec la collaboration de certains d'entre eux (tels que Jacques Sapir, Jacques Nikonoff, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Philippe Murer et Jean-Pierre Gérard) que, le 28 juin dernier, j'ai présenté un plan de secours alternatif de la zone euro. Il est disponible en cliquant sur ce lien : http://www.debout-la-republique.fr/article/nda-et-des-economistes-de-tous-bords-pour-un-plan-b
Aujourd'hui les faits leur donnent cruellement raison. C'est pourquoi, avec ces économistes de renom, nous proposons le démontage de la zone euro pour que chaque pays retrouve une monnaie adaptée à sa compétitivité et pour que les États sortent du cercle vicieux de la dette et de leur dépendance nocive aux marchés financiers.
Aussi, étant donné l'urgence de la situation, je demande au Premier ministre de modifier l'ordre du jour de la session extraordinaire de l'Assemblée nationale afin d'examiner un plan alternatif pour la sortie de crise de la zone euro.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République