« J’espère que la République ne faiblira jamais en Corse ».
En prononçant un hommage empreint de dignité et d’émotion à la mémoire de son mari, Dominique Erignac a rappelé à tous les Républicains les valeurs que nous devons défendre.
Les leaders nationalistes de la Corse sont en train de prendre en otage les Corses dans un bras de fer qu’ils veulent imposer à l’Etat pour satisfaire leurs ambitions politiques au détriment de l’intérêt de nos concitoyens.
Les autonomistes de Gilles Simeoni sont plus que des alliés des Indépendantistes de Jean-Guy Talamoni, ce sont leur couverture. En réalité, ils avancent masqués main dans la main pour rompre l’unité entre la France et la Corse.
S’il est légitime de respecter l’identité corse et ses particularités insulaires que personne ne nie, il serait inacceptable de céder aux revendications des nationalistes qui acteraient de fait la fin de l’égalité républicaine sur l’Île.
L’existence de la Collectivité unique est déjà une concession puisque les Corses avaient majoritairement refusé par référendum cette réforme finalement imposée par le Parlement. Nos concitoyens ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont majoritairement boudé les urnes lors des dernières élections.
L’abstention et le « dégagisme » ont donné une majorité en trompe l’œil aux nationalistes.
Il n’y a aucune majorité populaire en Corse pour affirmer que les assassins du Préfet Erignac seraient des prisonniers politiques.
Il n’y a aucune majorité populaire en Corse pour demander la fin du caractère unique de la langue française.
Il n’y a aucune majorité populaire en Corse pour exiger 5 ans de résidence sur l’île de beauté pour devenir propriétaire, introduisant sur notre sol une discrimination identitariste inacceptable.
En réalité, les Nationalistes s’agitent pour faire financer leurs promesses de campagne par un Etat républicain qu’ils croient naïf et lâche plutôt que d’affronter leurs responsabilités en exerçant leurs nouvelles compétences.
Si par malheur, la lâcheté l’emportait, je suis convaincu que les Corses, comme ils l’ont toujours prouvé, diraient non à la fin de la République.
Par ailleurs, il faudra aussi enfin prendre en compte les aspirations de l’ensemble de la population française, car on ne peut pas profiter de la solidarité nationale assurée par les impôts de tous les Français tout en refusant l’égalité qui fonde notre démocratie et la République.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France