Le 21 octobre 2019,
Aujourd’hui à l’Assemblée Nationale est débattue la contribution budgétaire que la France versera à l’Union européenne en 2020. Il s’agit d’une véritable soumission d’Emmanuel Macron et de son Gouvernement aux dirigeants européens !
Déjà en Commission des Affaires étrangères mercredi 16 octobre, je me suis opposé à cette contribution en réclamant sa réduction. Je m’étonne que la Macronie ait refusé ma proposition alors qu’elle reste silencieuse face à l’annonce d’Angela Merkel la semaine dernière, qui veut restreindre la contribution allemande ! Je me félicite toutefois que de nombreux députés aient, comme moi, voté contre la proposition de l’exécutif, notamment plusieurs députés Les Républicains qui avaient jusqu’alors toujours soutenu aveuglément la contribution française à l’UE.
La France étant le deuxième contributeur le plus important de l’Union européenne, elle devrait utiliser sa participation budgétaire annuelle comme levier politique pour défendre sa vision de l’Europe. Pourtant, le Gouvernement français préfère continuer à subventionner à perte une organisation qui coûte très cher au contribuable français. Pire, il verse l’argent des Français sans remettre en cause la politique de l’Union européenne, nocive pour notre pays.
Le Gouvernement inflige une facture exorbitante aux contribuables français. La contribution nette de la France à l’UE n’a cessé d’augmenter ces dernières années, passant de 5,5 milliards d’euros nets à 9 milliards en dix ans. Si je me félicite de la solidarité de la France à l’égard des autres pays européens, je déplore son coût exorbitant au détriment de nos compatriotes qui sont confrontés au chômage de masse et à la disparition des services publics.
Les contribuables français subventionnent une organisation nocive pour leur pays. Les Français subventionnent à perte une Union européenne qui favorise la concurrence déloyale en rejetant par exemple une taxe GAFA européenne, en négociant des accords de libre-échange à notre détriment ou encore en imposant sur notre sol 500.000 contrats de travailleurs détachés qui ne paient pas leurs charges sociales dans notre pays. Les Français subventionnent à perte une Union européenne qui est incapable d’avoir une coordination sur la politique migratoire et rend impuissants les Etats face à l’immigration massive. Les Français subventionnent à perte une Union européenne dirigée par une Commission sous l’influence des lobbies qui méprise la démocratie et reste paralysée face aux grands défis du 21ème siècle : recherche dans le numérique, préservation de l’environnement, développement de l’Afrique, lutte contre l’islamisme, etc.
Les contribuables français subventionnent une organisation qui gaspille leur argent. Les Français subventionnent à perte une Union européenne qui voit ses dépenses administratives exploser de 4,7 milliards d’euros à 10 milliards d’euros entre 2000 et 2019, accorde des privilèges exorbitants à ses technocrates, ou encore verse de l’argent à des Etats qui ne le méritent pas. Ainsi, l’Union européenne aura versé entre 2014 et 2023 près de 10,5 milliards d’euros à la Turquie, dont le processus de préadhésion a été engagé et face à laquelle l’Union européenne reste paralysée malgré son offensive inacceptable en Syrie !
J’aurais souhaité que le Gouvernement utilise la contribution nette de la France pour peser politiquement afin de corriger les problèmes de l’Union européenne. Un budget n’est pas un simple exercice comptable, il s’agit d’un véritable levier politique !
J’aurais également souhaité que le Gouvernement réduise la contribution nette de la France à l’Union européenne pour répondre à la crise profonde que traverse notre pays. L’argent versé en trop à l’UE pourrait effectivement permettre de baisser les charges de nos PME, relancer l’investissement dans notre pays et préserver nos services publics, notamment en résolvant les problèmes quotidiens de nos personnels enseignants, de secours (urgentistes, infirmiers, pompiers, etc.) et de sécurité (policiers, pompiers, militaires, etc.) !
En réalité, les choix budgétaires d’Emmanuel Macron et du Gouvernement démontrent leur soumission à l’Union européenne et révèlent un deux poids deux mesures injuste : quand c’est pour aider les Français il n’y a pas d’argent, quand c’est pour subventionner l’UE il y a toujours leur argent !
Nicolas Dupont-Aignan, Président de Debout La France, Député de l’Essonne.