Le jeudi 14 mars, au Parlement européen, les députés patriotes ont remporté un début de victoire. Le Parlement en effet a décidé de ne pas cautionner la demande de la Commission européenne de pouvoir négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, un nouveau TTIP/TAFTA.
Malgré cela, le Conseil Européen du 21 mars, qui regroupera les chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union européenne, accordera, lui, ce mandat à la Commission européenne pour négocier, à toute allure, un accord de libre échange avec les Etats-Unis. A toute allure, car l’Allemagne a peur de voir l’administration américaine imposer dès le mois de mai des droits de douanes de 25% sur ses précieuses exportations automobiles. A toute allure également, car l’ambition de la Commission européenne actuelle est de finaliser cet accord avant que ses successeurs ne soient désignés cet été. La Commission est tellement pressée qu’elle a en réalité déjà engagé les négociations, sans avoir de mandat pour cela : la Commissaire au commerce internationale, la suédoise Cécila Malmström, était à Washington la semaine dernière pour des pourparlers sur cette question.
De quoi s’agit-il ? De l’adoption de droits de douanes zéro sur les produits industriels, qui va permettre à l’Allemagne de maintenir ses excédents avec les Etats-Unis mais qui va plomber un peu plus la croissance économique des autres, et en particulier de la France. Il s’agit également d’adopter des standards communs en matière de nouvelles technologies : les Etats-Unis, leaders mondiaux, vont donc nous imposer leurs lois et leurs modèles dans ce domaine. Enfin, il s’agira d’abaisser les barrières agricoles, ce qui serait catastrophique pour nos agriculteurs : les américains le veulent absolument et risquent de l’emporter, car la seule priorité pour l’Allemagne est bien d’exporter ses voitures, Mercedes, Volkswagen et BMW.
Tout cela sera bien sûr négocié dans le dos des peuples, qui n’en sauront rien avant qu’il ne soit trop tard. Halte à cette union européenne ultra-libérale ! Stoppons cette ouverture permanente. Il faut au contraire que nous protégions nos emplois, nos marchés, nos économies, nos consommateurs, et nos paysans face au rouleau compresseur mondialiste !
Sylvie Goddyn
Député Français au Parlement Européen au Parlement Européen
Bernard Monot
Député Français au Parlement Européen au Parlement Européen