Ce soir Mario Monti arrive bon dernier des élections italiennes avec moins de 9% des suffrages. Le héros des marchés n'aura donc pas été le héraut des Italiens.
Il aura fallu une longue année pour que la démocratie reprenne ses droits en Italie après le coup de force technocratique imposée par Angela Merkel et la Commission de Bruxelles. Une longue année qui a acculé le peuple italien à l'impasse économique.
M. Monti a doublement échoué. Il a échoué à offrir à l’Italie les moyens de sortir de la crise économique et de l’asphyxie financière. Il a échoué à convaincre les Italiens du bien fondé et de la légitimité de sa politique.
Les forces qui s’opposent à la politique criminelle d’austérité, de déflation et de chômage de masse organisée dans la zone euro sont majoritaires grâce au mouvement mené par Beppe Grillo. Si nous ne partageons pas l’ensemble des propositions politiques de Cinque Stelle, force est de constater que l’élan populaire, le renouvellement d’une classe politique corrompue, la lutte contre l’austérité et contre l’euro nous rassemblent. Au-delà de nos divergences, nous partageons cette belle idée d’une autre Europe.
Quant à M. Berlusconi, qui a une responsabilité importante dans la situation catastrophique de l’Italie, il a su reconnaitre ses erreurs et s’opposer à l’euro dont il a compris l’absurdité.
Partout en Europe les peuples aspirent à une autre politique. En se soumettant à Bruxelles et à l’Allemagne, François Hollande se rend-il compte qu’il sera le Mario Monti de la France ?