La SNCF, RFF, et le gouvernement ont décidé sans concertation une modification brutale des horaires des trains. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une nouvelle arnaque visant à supprimer des dessertes essentielles à nos concitoyens. De nombreuses petites gares de nos territoires sont ainsi condamnées à la disparition.
Ce brutal changement d’horaire est un bouleversement pour des milliers d’usagers quotidiens des voies ferroviaires de notre pays. Des gens qui utilisent le train pour aller travailler ou étudier, en un mot, pour vivre.
Si l’on ne peut qu’approuver la volonté de la SNCF de moderniser – enfin ! – le réseau ferroviaire français, abandonné depuis de trop nombreuses années, on ne peut que se révolter des conséquences cachées de ce plan qui tue un peu plus la notion de service public dans notre pays.
Obéissant toujours plus à une logique uniquement commerciale, cette modernisation se fait en investissant dans les lignes les plus rentables au détriment de la mission de service public que doit la SNCF à tous les citoyens. Préparant la future concurrence à laquelle elle sera bientôt confrontée, elle nie son engagement en faveur de l’aménagement du territoire.
Alors que depuis dix ans le TGV a toujours été privilégié sur les trains corail, les TER et les RER, il est temps de rétablir le service public pour nos concitoyens ruraux et rurbains. Il est temps de cesser de favoriser le TGV au détriment de l’aménagement du territoire, sans quoi nous n’aurons plus qu’à porter le deuil des gares disparues au champ de la future compétition commerciale européenne.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et candidat à l’élection présidentielle