Nous apprenons ce mercredi 16 janvier que le distributeur Carrefour a pris la décision de faire passer un audit à tous les abattoirs qui le fournissent en viande pour sa marque de distributeur, et leur demande d’installer la vidéosurveillance progressivement, au nom du bien-être animal et du respect des conditions de travail des employés.
Nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision, puisqu’à Debout La France, nous défendons ces mesures depuis longtemps, tout comme les Français qui se montraient à 85% favorables à l’installation de caméras dans les abattoirs selon un sondage IFOP datant de 2016. En effet, les scandales révélés par les images tournées clandestinement par des associations ont permis de montrer que certains abattoirs ne respectaient pas les règles en vigueur et pratiquaient des actes de cruauté. Mais ces associations ne sauraient se substituer à l’Etat dont c’est le rôle de vérifier que tout est fait pour limiter la souffrance des animaux dans les abattoirs.
D’autre part, les audits que compte lancer Carrefour seront réalisés en collaboration avec l’association Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs ( OABA ) qui sera parfaitement indépendante et légitime, et qu’on ne pourra pas soupçonner de collusion avec les différents établissements.
Après son engagement de ne plus commercialiser sous leurs marques propres des œufs de poules élevés en batterie, l’enseigne Carrefour démontre qu’elle sait se montrer à l’écoute des consommateurs qui sont de plus en plus sensibles à la cause animale. Elle montre la marche à suivre : pourvu que les autres acteurs de la grande distribution empruntent la même voie !
Pour lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs, Debout La France propose également :
– l’imposition aux abattoirs de cahiers des charges draconiens pour le respect des animaux et des employés.
– la multiplication d’inspections surprises
– l’interdiction de l’égorgement sans étourdissement prévu dans le cadre de l’abattage rituel en lien avec les cultes pour trouver une solution possible comme dans d’autres pays.
Anne-Sophie Frigout
Déléguée Nationale à la dignité animale