En matière de sécurité, les socialistes ne sont plus à une incohérence près. Si certains avaient encore quelques doutes, le jugement rendu hier à Lyon devrait finir de convaincre les derniers sceptiques. Le tribunal administratif de Lyon vient de condamner le préfet du Rhône à reloger dans un délai de quatre jours 10 familles de Roms, qu’il avait fait expulser d’un campement illicite situé à Villeurbanne.
Saisissant la balle au bond, Dominique Baudis, le Défenseur des droits, a estimé que les Roms devaient disposer d'un délai d'au moins trois mois lorsque les autorités décident de les évacuer d'un campement illégal, pour pouvoir "quitter les lieux dans des conditions décentes".
Depuis l'arrivée des socialistes, le nombre de camps de Roms illégaux a explosé. Le Ministère de l’Intérieur parle de 15 000 Roms mais ils sont en réalité plus de 100 000. Le « show » Manuel Valls est pourtant bien rodé : discours autoritaires, réactivité et omniprésence médiatique. Ainsi, avec la fin de la trêve hivernale, les évacuations des camps illicites devraient logiquement débuter mais, c’est sans compter avec l’angélisme défendu par Christiane Taubira toujours prompte à critiquer la sévérité du système judicaire. Ce double langage tend même à la schizophrénie dans le cas de Manuel Valls qui, par l’intermédiaire de la circulaire du 26 août 2012, rend pratiquement impossible le démantèlement généralisé des campements Roms. Le préfet du Rhône vient tout juste d’en faire les frais.
Mais quelle est donc la ligne du gouvernement en matière de sécurité et d’immigration ? Doit-on se fier à l’apparente fermeté de Manuel Valls ou aux bons sentiments de Christiane Taubira ?
Rappelons que ce laisser-aller est irresponsable de la part du gouvernement. Il suffit d’être à l’écoute de nos compatriotes pour comprendre qu’ils ne supportent plus cette cohabitation difficile avec les Roms. Tensions, insécurité, zones de non-droit, le torchon brûle ! Interdire aux autorités d’évacuer ces camps, c’est également se rendre complice des pires horreurs. Comment peut-on tolérer ces bidonvilles aux conditions sanitaires douteuses ?
Face à cette situation, il est urgent de rétablir un contrôle aux frontières tout en démantelant l’intégralité des camps présents sur notre territoire illégalement. C’est en facilitant leur évacuation que nous améliorerons les conditions de vie de ces populations. Mais ça les socialistes ne le comprennent toujours pas…
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République