Le 14 août
Pour la deuxième année de suite, un « Camp d’été décolonial » interdit aux blancs est organisé sur le territoire de la République, du 12 au 16 août 2017.
Face au laisser-faire du Gouvernement, pourtant sollicité par de nombreuses voix de gauche comme de droite, j’ai décidé de saisir le Conseil d’Etat pour lui demander d’interdire cette manifestation raciste et communautariste, ou à défaut de l’ouvrir à tous, quelque soit l’origine ethnique ou la couleur de peau.
Je l’ai saisi par la voie du référé-liberté, qui permet de faire respecter les libertés fondamentales dans le cadre d’une procédure d’urgence, en lui demandant d’ordonner au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour interrompre la tenue de cette manifestation inacceptable.
Or, le Conseil d’Etat vient de rejeter la requête présentée par mes avocats Philippe Prigent et Damien Lempereur demandant l’interdiction de ce camp pour violation des principes d’égalité et de non-discrimination raciale ou ethnique.
En effet, il considère qu’en ne réagissant pas à l’annonce sur Internet de ce camp dont “ni le lieu, ni la nature ni les modalités ne sont connues”, les autorités investies du pouvoir de police n’ont pas porté une atteinte manifestement illégale à une liberté fondamentale qu’il appartiendrai au juge des référés de faire cesser.
Cet argument nous étonne car mes avocats avaient transmis une interview prouvant la réalité de ce camp.
La politique de l’autruche conduite par le Conseil d’Etat, qui n’a pas statué sur le fond de cette affaire, alors qu’il y a une vraie urgence, est profondément déplorable.
En ce moment-même, et ce malgré nos alertes, un camp décolonial profondément raciste se déroule sur le territoire français. C’est inacceptable.
A l’heure où de vives tensions traversent le pays, la République se couche face à l’inacceptable.Nous ne pouvons pas laisser faire cela.
Je demande au gouvernement qui a les moyens de savoir où se tient cette réunion ouvertement raciste d’agir au plus vite.
Je me réserve par ailleurs la possibilité d’attaquer au fond devant la juridiction compétente le principe même du camp décolonial.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout La France
Député de l’Essonne