Les élus locaux concernés par la situation à Calais sont reçus aujourd’hui par les ministres Bernard Cazeneuve et Jean-Jacques Urvoas, afin de réclamer plus de fermeté.
Cela fait déjà longtemps que je demande à l’Etat de prendre ses responsabilités face à cette jungle. Je m’y étais rendu lors des dernières élections européennes, le 24 avril 2014 ainsi que le 2 septembre 2015. J’avais ainsi visité les squats de Calais et rencontré les migrants et les associations.
En matière d’immigration, le constat est accablant : les forces de police sont confrontées à une explosion des flux migratoires. Elles sont dans l’incapacité de faire face à une arrivée considérable de personnes déplacées depuis les pays en guerre.
C’est un chaos social, sécuritaire, sanitaire, mais aussi économique. En 2015, le chiffre d’affaires des restaurateurs calaisiens a baissé de 40 à 45 % ! Doit-on attendre de nouveaux drames avant d’agir ?
Les causes principales de cette situation sont connues : l’absence de contrôle effectifs de nos frontières et la non-application du droit.
Les contrôles sporadiques instaurés par le gouvernement sont largement insuffisants.
Par ailleurs, l’Etat doit faire appliquer le droit et expulser tous les clandestins qui ne relèvent pas du droit d’asile et ceux qui en ont été déboutés.
Selon la Cour des Comptes, plus de 96 % des personnes déboutées resteraient en France. Au moins 300 000 de ces clandestins continueraient ainsi à vivre en France. C’est inadmissible.
Debout la France propose trois mesures simples :
– Rétablir d’urgence le contrôle à tous les postes-frontières et expulser tous les clandestins ne relevant pas du statut de réfugié ;
– Expulser automatiquement tous les clandestins déboutés du droit d’asile. Pour ceux n’ayant pas fait de demande d’asile dès leur arrivée en France, ce droit d’asile ne pourra plus s’appliquer ;
– Rendre impossible pour un clandestin débouté du droit d’asile d’être régularisé par la suite.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France