A la veille de la présentation à l'Assemblée nationale du budget de l'Etat pour l'année 2015, tout démontre que François Hollande et son gouvernement payent très cher leur double mensonge à Bruxelles et aux Français.
Ils ont menti tout d'abord à la Commission européenne en s'engageant sur cet objectif de 3% de déficit qu'ils savaient totalement impossible à respecter. Cette irresponsabilité a fait perdre à la France toute crédibilité vis-à-vis de ses partenaires.
Leur grande erreur a été de ratifier le traité Merkel/Sarkozy, consacrant la mise sous tutelle budgétaire de la France. J’avais, avec une quinzaine de députés, souligné à la fois le caractère inacceptable sur le plan politique de cette soumission à l’Allemagne et l’inefficacité totale d’une telle stratégie économique.
François Hollande et son gouvernement ont également menti aux Français en leur faisant croire qu'ils pouvaient décider décider d'une stratégie budgétaire indépendante de Bruxelles alors que ce sont eux qui ont ratifié l'ensemble des traités européens qui aujourd'hui nous empêchent de nous extraire de ce carcan.
En voulant satisfaire à la fois les Français et Bruxelles , François Hollande a raté son numéro d'équilibriste intenable et s'est fâché à la fois avec nos partenaires européens et le peuple français.
Face à cet échec économique et social – chômage de masse, déficit budgétaire, perte de crédibilité de la France -, le Président Hollande va sans doute demander à Bruxelles une nouvelle fois plus de temps pour atteindre des objectifs budgétaires totalement inaccessibles avec l’euro cher, tout en continuant un matraquage fiscal devenu inacceptable pour nos concitoyens.
Aucune politique de rigueur budgétaire n'a de chance de réussir si elle ne s'accompagne pas d'une politique de diminution massive des charges et impôts qui pèsent sur les entreprises et d'une dévaluation monétaire permettant au secteur privé, grâce au soutien à la compétitivité, de prendre le relais de la dépense publique, ce qu'ont réussi les anglais et les américains.
Pour cela, notre pays doit se sortir de cette soumission inacceptable à Bruxelles et reprendre le contrôle de sa monnaie, son budget, ses frontières et ses lois.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France