Alors que se réunit à Verdun le 68ème congrès de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), Bruno Le Maire a cru bon déclarer que la France était prête à la disparition des quotas laitiers imposés par Bruxelles en 2015.
Il est vrai que pour le Ministre de la fin de l’agriculture, la condamnation des éleveurs laitiers au servage imposé par de grands groupes industriels comme Lactalis est une bonne nouvelle.
Cette politique de libéralisation à tout va est pourtant un triple crime contre les éleveurs qui ne peuvent plus vivre décemment et librement de leur travail, contre notre agriculture qui est condamnée à la concurrence déloyale des pays à bas coût, et contre l’esprit de la PAC qui instaurait, elle, des quotas de production et un prix minimum garanti.
Pourtant, rien n’est irrémédiable. Il est possible de mener une autre politique qui par l’instauration d’une dose de quotas et de prix planchers rendra dignité à nos paysans et force à notre agriculture.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne et candidat à la présidence de la République.