Après d’intenses négociations, le président du Conseil européen Donald Tusk a donc dévoilé aujourd’hui ses propositions pour faire en sorte que le Royaume-Uni reste dans l’UE.
Les différentes demandes du gouvernement britannique, sur les thèmes de la gouvernance économique, de la compétitivité, de la souveraineté et de l’immigration n’ont absolument pas été entendues
C’est la preuve que l’Union européenne, telle qu’elle s’est construite, est irréformable de l’intérieur.
Le délai de carence, que veut David Cameron, imposé à tous les étrangers arrivés sur le territoire britannique, est une nécessité pour endiguer l’appel d’air des prestations sociales, en particulier quand un pays comme l’Allemagne décide d’ouvrir les portes de l’Europe à un million de migrants. Or Bruxelles continue de le refuser en n’évoquant qu’un simple “frein d’urgence”.
Mme Merkel et M. Juncker se sont conduits depuis le début de cette crise en apprentis-sorciers, en faisant preuve d’une générosité qui pèse lourdement sur les peuples européens.
Cette situation était prévisible. Nos gouvernants ont bradé le contrôle de nos frontières, de nos lois, de notre budget et de notre monnaie. Ils en payent aujourd’hui le prix à devoir négocier constamment avec ce tribunal de technocrates installés à Bruxelles, non-élus, incompétents, déconnectés des réalités des concitoyens
Les peuples continueront-ils longtemps à subir et à accepter une bureaucratie autoritaire qui méprise les démocraties ?
Le choix est désormais entre la soumission à l’Union européenne et la reconstruction d’une Europe des Nations libres, des démocraties et des projets.
L’Europe du XXIe siècle sera celle des coopérations entre Etats, seule à même de garantir la liberté des peuples et le respect des démocraties. Seule une renégociation des traités européens permettra d’y aboutir.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France