Vue de la céleste voûte notre planète se consume d'incandescences, principalement religieuses. Il y a le brasier syrien, toujours pas à court de combustible humain, haut lieu de la fission sunnites/ chiites. Mais les incendies afghans, pakistanais, irakiens, les flammes qui couvent et rougeoient en Somalie, Libye et Mali ne sont pas près d'être maîtrisés.
Le Nigeria, le Centrafrique, l'ex-Zaïre sont tributaires, à tout moment, de départs de feu imprévisibles. Puis il y eut un moment dont on se serait attendu qu'il soit intense, au matin d'un jour très long, où des responsables Allemands, Britanniques et Français, puis Américains, Russes et Ukrainiens s'étaient certes salués, mais étalaient leur incapacité à se hisser au niveau de l’émotion que nous communiquaient d'héroïques, émouvants et modestes vieillards, étonnés et comme honteux d'être rescapés. En Normandie les leçons de la guerre et de la paix semblaient oubliées. Mais c'était pourtant en France, que sa géographie a placée pour toujours au cœur de l'histoire.
Or voici qu'un événement inouï vient de se produire : trois hommes ont accepté de prier Dieu ensemble. Pour la paix. Trois hommes de religions différentes, qui possèdent des titres historiques et religieux sur Jérusalem : un responsable religieux mondial et les deux chefs d'États impliqués. Trois hommes que tout semble séparer, sinon opposer. Même si cette incroyable scène vaticane -voire, admettons le, mise en scène- ne devait aboutir à rien, les images de ces imams, rabbins et prêtres se saluant, s'étreignant resteront plus bien fortes que celles des étiquettes nerveuses et du « show » de la veille .
Se pourrait-il que l'étincelle puisse éteindre le feu ?
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
Henri Temple
Délégué national de DLR