L’été dernier, le gouvernement avait annoncé la fin des bourses au mérite, décision revenant à priver 7 000 bacheliers de milieux modestes, diplômés avec la mention très bien, d’une prime de 180 euros mensuels sur 10 mois pendant trois ans. Mesure purement démagogique prise au nom de l’égalitarisme, cette suppression n’entraînait aucune économie puisque la somme devait être redistribuée à tous, soit quelques centimes pour chacun.
Le gouvernement vient de reculer en catimini par une circulaire que n’accompagne aucun communiqué et aucune explication, alors que Najat Vallaud-Belkacem s’arc-boutait jusque-là sur sa position. Il faut dire qu’il s’agit d’un piteux échec montrant une nouvelle fois l’amateurisme du gouvernement. En effet, un référé du Conseil d’Etat avait suspendu fin 2014 l’application de la mesure et celle-ci était désormais sous le coup d’une annulation pure et simple.
Le dispositif est donc reconduit pour l’année scolaire 2015-2016. Nous nous en réjouissons.
Si nous avions été les premiers à intervenir dans les médias pour dénoncer la suppression, après avoir été alertés par des étudiants et si nous n’avons cessé depuis de la combattre sur le terrain et dans des communiqués, nous tenons à rendre ici hommage au collectif « Touche pas à ma bourse, je la mérite » ainsi qu’au syndicat UNI qui l’un et l’autre ont accompli un énorme travail pour parvenir à ce résultat.
Cependant, les jeunes n’ont aucune garantie que le dispositif sera reconduit au-delà de 2016. Nous appelons donc chacun à la vigilance. Le combat continue pour que cette aide soit pérennisée !
Eric Anceau, responsable du projet de DLF, délégué national à l’Assimilation républicaine et à la Cohésion nationale