Le 27 janvier 2020,
Le 50eme Forum économique mondial s’est tenu à Davos du 21 au 24 janvier 2020, dans les alpes Suisses, avec la participation de 3000 dirigeants de la fine fleur de l’élite mondiale, intellectuelle, économique et politique. Mais ce club de mondialistes sert-il encore à quelque chose ? Ouii, pour les «davoscrates» (participants au Forum de Davos) qui s’enrichissent toujours plus, mais non pour les peuples qui subissent le déclassement social !
La classe de Davos a toujours été claire à ce sujet : défendre, coûte que coûte, la mondialisation ultralibérale, l’expansion du commerce mondial, la financiarisation de l’économie et la croissance mondiale. Il en va de sa survie et de son pouvoir mondial.
Officiellement, les discussions sont publiques et rediffusées sur le site du forum « wef2020 » et les grands médias internationaux. Mais officieusement les grandes orientations politiques et économiques du monde se prennent en privé – discrètement dans les coulisses à l’insu des peuples- entre les patrons des multinationales, les financiers et les chefs d’Etats, sous le regard complaisant des ONG et des lobbyistes privés.
L’édition 2020 était consacrée cette année à la santé de l’économie mondiale ainsi qu’à l’avenir de la planète face au risque de réchauffement climatique.
On pouvait y croiser les stars : Donald Trump, Angela Merkel, Christine Lagarde, Ursula Van der Legen, Larry Fink (patron du fonds d’investissement Black Rock), Bruno Lemaire, Georges Soros, Greta Thunberg,..
Les « Davoscrates » et D. Trump ont dégagé une forme de consensus optimiste sur l’état de santé de l’économie mondiale soutenue par des taux d’intérêt très bas, une croissance relativement forte notamment aux Etats-Unis, avec un taux de chômage affiché au plus bas depuis 50 ans. Sur les tensions commerciales américaines face à la Chine et l’Europe, l’accord sur le commerce entre Pékin et Washington a dissipé la menace de déraillement de l’économie mondiale. La mauvaise nouvelle, c’est qu’après la Chine, Donald Trump va s’occuper de l’Union européenne : il veut conclure rapidement un accord commercial sinon il menace déjà de droits de douanes sur les exportations européennes si l’UE n’accepte pas ses conditions. Devant ce risque de conflit commercial avec les Etats-Unis, Emmanuel Macron a déjà fait machine arrière sur la taxe numérique française, pourtant insignifiante, avec une suspension du paiement des acomptes 2020 des géants du net. Seul Bruno Le maire pense naïvement que l’Union européenne est unie derrière la France pour « défendre ses intérêts » face aux menaces de ripostes américaines. C’est tout le contraire puisque l’Allemagne a une position divergente pour sauvegarder ses exportations de voitures.
Sur le thème du « réchauffement climatique », les principaux risques mondiaux pour le FEM 2020 concernent l’environnement. Hormis l’opposition idéologique savamment mise en scène entre le Président Trump (climatosceptique) et la jeune Greta Thunberg (écologiste), l’unanimité autour de la cause climatique est désormais de mise. Tout est ripoliné en vert. Il va falloir changer toutes les règles du jeu, les entreprises et l’économie toute entière. C’est le grand « Green deal » mondial !
A la BCE, pour justifier l’impression de monnaie, la nouvelle politique monétaire de C. Lagarde sera de « verdir » le bilan de la banque centrale pour lutter, dit-elle, contre le réchauffement climatique et pour mieux maintenir la stabilité financière de la zone euro.
La finance aussi doit être verte. Larry Fink, le patron du premier gestionnaire mondial d’actifs, Black Rock, pointe l’urgence climatique et affirme qu’il va revendre les actifs investis dans le charbon.
Mais même avec des engagements de l’UE sur des investissements « greendeal » de 1000 Mds € d’ici 2030 les grandes puissances économiques sont très loin d’atteindre un objectif de neutralité carbone en 2050 avec le pétrole de schiste – USA – et leurs futures centrales à charbon -Chine ou Inde -.
En réalité, le « réchauffement climatique », certes avéré, est le cheval de Troie des « Davoscrates » avides de profits à court terme ; Les dirigeants économiques et politiques sont tous atteints d’une « climatite » pour mieux justifier la nouvelle filière d’immigration légale : l’asile climatique. Cette filière d’immigration légale, voulue en 2019 par la Commission européenne, est la suite logique du « pacte de Marrakech » signé en décembre 2018 par Emmanuel Macron, l’immigrationniste. Ce traité migratoire mondial issu du plan mondial de l’ONU, engage la France sous l’emprise de l’UE, à intégrer à terme, des millions de migrants supplémentaires.
L’immigration mondiale est le côté obscur du capitalisme mondialisé dont l’écologie est l’alibi pour exploiter plus de main d’œuvre extra européenne à bon marché. La preuve, le milliardaire faux philanthrope et vrai ultramondialiste anti-nation, Georges Soros, veut investir 1 milliard de dollars pour lutter contre le réchauffement climatique. Plutôt suspect.
Pour financer efficacement la transition énergétique il faudra déjà que les chefs d’états luttent contre l’évasion et la fraude fiscale des multinationales (GAFA & co) pour qu’elles payent leurs impôts sociétés et leur TVA dus aux Etats-nations. A cause des règles de l’UE la France perd 3% de PIB/an de recettes fiscales depuis 15 ans, soit plus de 100 Mds € annuels, montant supérieur au déficit budgétaire 2019 de 93 Mds € !
Emmanuel Macron, au lieu de recevoir à son micro-Davos au château de Versailles 200 dirigeants d’entreprises – dont certains criminels mondiaux de « l’évaporation fiscale » – afin qu’ils investissent une obole financière dans son opération de communication « Choose France », ferait mieux de faire son devoir de chef d’Etat en:
– Intimant l’ordre à ces entreprises multinationales étrangères de payer les arriérés d’impôts et taxes dus à la France sous peine de contrôle fiscaux approfondis.
– Mettant en garde ces entreprises multinationales étrangères qui tenteraient de poursuivre les pouvoirs publics français devant une justice parallèle en utilisant les mécanismes de règlements d’arbitrage investisseurs-État (ISDS,.)
En 1971, lors de la première rencontre à Davos, les inégalités de revenus dans les pays riches allaient de 1 à 20. Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, elles sont de l’ordre de 1 à 400.Les inégalités ne cessent de s’accroître. Si les sociétés multinationales payaient leurs impôts en France, il n’y aurait ni inégalité, ni besoin de réformer notre système de retraites.
Nous sommes contre ce gouvernement de mondialistes destructeur des nations par leur « Davoscratie directe ». Au contraire, grâce à son modèle de patriotisme économique pour la France, Debout La France veut un capitalisme vraiment durable, patriote, écologique et respectueux de l’Humain.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout La France