En affirmant ce matin que les premiers résultats du baccalauréat 2014, qui seront connus dans la journée, seront peut-être « un peu moins bons » que précédemment, Benoît Hamon avoue à demi-mot l’échec de sa politique en matière d’éducation.
L’Education nationale, obsédée par les statistiques, incite fortement depuis longtemps les professeurs à « gonfler » les notes de leurs élèves afin de masquer la destruction de notre système scolaire.
En admettant des résultats moins bons pour cette année, malgré ces directives claires, nous pouvons facilement imaginer le niveau réel des bacheliers dans notre pays.
Ce constat est un véritable réquisitoire contre les politiques menées par le PS et l’UMP depuis de nombreuses années ne produisant que décrochage scolaire, accroissement des inégalités et perte des savoirs fondamentaux. Et ce n’est pas la suppression des notes voulue par Benoît Hamon qui va améliorer la situation.
Plutôt que de se polariser sur les rythmes scolaires en obligeant les communes à dépenser des sommes folles pour assurer l'organisation de cours socio-culturels, Benoît Hamon devrait renforcer l'apprentissage des mathématiques, du français, de l'Histoire et de la géographie.
Je rappelle au Ministre de l’Education nationale que la France est un des pays où les destins scolaires sont le plus fortement corrélés aux origines sociales et au statut culturel des familles. La méritocratie républicaine n'est de plus en plus qu'un lointain souvenir.
Le délabrement actuel de l'Ecole de la République impose de reconstruire les fondations d’un système qui, jadis, a pourtant été un exemple pour le monde. C'est pourquoi, l’Ecole doit retrouver ses missions premières, à savoir l’apprentissage des savoirs fondamentaux, la lecture, l’écriture, et le calcul. Elle doit être le premier vecteur de l’ascenseur social.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la République