Le 14 février dernier, sous le titre “Oui à un bac simplifié et exigeant, non à la casse de l’égalité entre les différents élèves”, Nicolas Dupont-Aignan pointait le caractère inégalitaire de la réforme du baccalauréat.
Il dénonçait en particulier le caractère profondément inégalitaire du contrôle continu. La complexité même de la réforme du lycée, véritable “usine à gaz” avec la multiplication des parcours “à la carte” dont rien ne garantit qu’ils seront adaptés aux exigences de l’enseignement supérieur constitue un facteur d’inégalité car elle favorise de fait ceux qui sont très bien conseillés.
Enfin, les spécialités ne seront pas toutes proposées dans les établissements, et cela renforcera sans aucun doute les inégalités entre les lycées de centre ville et ceux des zones périurbaines ou rurales. Cette réforme mal ficelée et engagée précipitamment doit être retirée: il est encore temps, mais il est grand temps!
Néanmoins, l’inquiétude légitime des lycéens est exploitée par des “syndicats” politisés.
L’agitation et les violences qui en résultent sont inacceptables car elles empêchent l’écrasante majorité des jeunes d’étudier et les exposent à tous les dangers.
Seul un débat pacifique permettra un retrait de la réforme du lycée.
Nous demandons aux lycéens de faire preuve d’une grande prudence et de se tenir à l’écart de toutes les manifestations dans le contexte actuel qui est particulièrement tendu et susceptible de déboucher sur des violences.
Nous faisons confiance aux lycéens pour trouver d’autres moyens d’action, en particulier les réseaux sociaux.
Marc Chapuis
Délégué National à l’Instruction Publique