En plein état d’urgence, en plein Euro de football et au lendemain d’un double meurtre revendiqué par l’Etat Islamique, la manifestation qui s’est tenue le 14 juin a été le théâtre de violences à l’encontre des policiers présents pour l’encadrement.
de la population française pour surveiller les quelques centaines ou milliers que l’on connait. Depuis les événements de Charlie Hebdo on s’aperçoit que l’ensemble de ces terroristes étaient connus, avaient franchi nos frontières et fait l’objet de condamnation – le plus souvent rarement exécutées. C’est un petit nombre de personnes qu’il nous faut surveiller… Simplement, on paye très cher le démantèlement des Renseignements Généraux par le gouvernement précédent. On paye très cher, également, la loi Taubira ainsi que le laxisme général qui inspire tant nos lois que nos pratiques judiciaires. Il me semble essentiel que toute agression d’un policier soit sanctionnée d’une peine plancher de prison ferme. Dans la même logique, toute insulte à l’égard d’un membre des forces de l’ordre doit donner lieu à une inscription au casier judiciaire.
Enfin, on paye très cher l’absence de priorités pour les forces de l’ordre.
Outre l’autorité étatique qui fait défaut, n’y a-t-il pas également une erreur claire d’ordre stratégique, dans la façon dont sont mobilisés les forces de polices et nos militaires ? Comment pourrait-on repenser cette organisation pour l’optimiser ?
Il est crucial de parvenir à cerner et établir des priorités. J’avais contesté la mise en œuvre des fan zones qui sont dangereuses et monopolisent des milliers de policiers. La coupe du monde de 1998 a été une grande fête populaire et n’avait pas de fan zone. J’estime que le Gouvernement a commis une grave erreur en voulant tout concilier : il était largement possible de se passer de ces fan zones. Les policiers qui sont chargés de les surveiller seraient mieux employés s’ils s’occupaient de surveiller des djihadistes ou des complices d’actes terroristes.
C’est là que se trouve la priorité absolue.
Quant à la question de la gestion du maintien de l’ordre pendant les manifestations. Je ne suis pas un spécialiste, mais plusieurs d’entre eux me disent qu’à force d’être passifs de peur de provoquer des incidents, ce sont les forces de l’ordres qui deviennent des cibles passives. Il est vital de pouvoir attraper sur le fait les casseurs, comme il est vital que les témoignages de policiers soit recueillis et pris en considération par les juges. Aujourd’hui, ils ne donnent plus foi au témoignage d’un policier et libèrent systématiquement des casseurs. C’est gravissime. C’est pourquoi j’ai proposé une loi anti-casseurs qui permettrait des incriminations groupées. Concrètement, il s’agirait de pouvoir mettre en examen toute personne ayant participé à une manifestation au cours de laquelle il y a eu agression grave de policier. C’est essentiel.
Lire l’article sur Atlantico : http://www.atlantico.fr/decryptage/nicolas-dupont-aignan-autorite-etat-est-en-miettes-pays-genoux-republique-bafouee-2734123.html#yAM1g0r7GgQB6Cpw.99