Marseille, le 26 mars 2020.
Dans un premier temps je veux saluer lors de cette crise sans précédent depuis la seconde guerre mondiale tout le personnel hospitalier, les forces de sécurité, les pompiers et marins pompiers, l’armée etc. pour leur professionnalisme.
La ministre de justice, madame BELLOUBET, a pris avec beaucoup de retard la décision de suspendre les parloirs familles pour les détenus afin d’éviter la propagation du COVID 19. Comme l’a demandé monsieur Nicolas DUPONT AIGNAN, cette décision aurait dû être prise bien plus en amont. Elle est même accompagnée d’une compensation mensuelle pour les détenus de 40 euros sur leur carte téléphonique individuelle et de 40 euros sur leur pécule pour améliorer leurs conditions de vie au quotidien. Pendant ce temps, le personnel pénitentiaire attend toujours les protections nécessaires pour travailler : gants, masques et gel hydroalcoolique. Uniquement certains établissements ont pu avoir du matériel de protection au goutte à goutte, mais, le cas échéant, seulement pour certains quartiers à risques. Dans d’autres prisons où les agents ont pris l’initiative de porter leur propre protection, ils se sont vu soit demandés de les retirer soit sanctionnés, pour ne pas « traumatiser » la population pénale.
Si le gouvernement et madame BELLOUBET pensent que cette rétribution généreuse va enrayer les tensions, c’est bien mal connaître la profession. En effet, depuis la fermeture des parloirs familles, il n’y a plus de drogues douces ou dures qui rentrent dans nos prisons ; d’où l’appel à la révolte et aux émeutes au travers des réseaux sociaux. Grasse la semaine dernière, Uzerche dimanche dernier, Marseille, Nice, Longuenesse, Lille, etc. Alors les détenus s’organisent autrement, par exemple en faisant rentrer la drogue par des projections venant de l’extérieur (balles de tennis, drones, etc.) comme au centre de détention d’Argentan où le directeur interdit aux surveillants d’agir : impossible de récupérer les projections afin que sans nul doute les détenus puissent en disposer. Telle est la politique mise en place par certains directeurs de l’administration pénitentiaire.
Cela fait des semaines que le gouvernement nous fait miroiter l’arrivée de masques, blouses, gants, gels. Les promesses rendent les fous joyeux mais pas les fonctionnaires qui sont en première ligne. Nicolas DUPONT AIGNAN l’a dénoncé publiquement il y a des semaines de cela. Le 24 mars 2020, un cas positif a été décelé au centre pénitentiaire des Baumettes et le détenu a été évacué d’urgence, ce cas est le prémisse d’une hécatombe qui s’annonce et l’hécatombe a commencé, non pas seulement à Marseille mais en PACA et sur l‘ensemble de l’hexagone. Au centre de détention de Toul le manque de personnel commence à se faire ressentir et par voie de conséquence il est envisagé de supprimer le fonctionnement d’un mirador mettant en péril la sécurité de l’établissement. La France pénitentiaire est en plein délire.
Aujourd’hui au nom de Debout La France, je le dis haut et fort, la situation va exploser tant au niveau du virus que des émeutes dans les prisons françaises. Au nom de Debout La France, nous exigeons la préparation des mesures à la hauteur des évènements qui vont surgir dans les prochains jours tel un volcan. Des mesures afin de protéger en priorité les forces de sécurité dont font partie les surveillants pénitentiaires, les pompiers, services hospitaliers, etc. Avec Nicolas DUPONT-AIGNAN, nous réclamons que des masques de protection soient mis à leur disposition dans l’ensemble des services. Par ailleurs, plutôt que libérer 5000 détenus pour acheter la paix dans les prisons, nous demandons au Gouvernement de donner les moyens aux personnels pour rétablir l’ordre.
Jacques STRUZYNSKI
Délégué national adjoint de Debout La France, en charge de la pénitentiaire