Cette semaine les Français ont eu la très agréable surprise d’apprendre le sacre de The Artist à la cérémonie des Oscars. Avec 5 récompenses dont celle de meilleur film et de meilleur acteur pour Jean Dujardin, le cinéma français a vécu une belle cérémonie des Oscars dont on ne peut que se réjouir.
Mais au-delà du sacre de The Artist, il faut voir une consécration pour l’ensemble du cinéma tricolore. Alors que les industries cinématographiques des autres pays européens luttent pour continuer à exister face à l’hégémonie américaine, le cinéma français est l’un des plus florissants du vieux continent, et dispose aujourd’hui d’une reconnaissance outre-Atlantique.
Un tel succès n’est pas le fruit d’un hasard ou d’un génie spécifique que nos voisins italiens, allemands ou britanniques n’auraient pas. Il s’inscrit dans la réussite de la politique volontariste en faveur de la culture depuis André Malraux.
The Artist est un petit miracle. Un film muet et en noir et blanc à l’heure des superproductions en 3D n’aurait jamais dû être un succès, il n’aurait même jamais dû voir le jour tant il fallait être fou pour financer cet incroyable projet. Au-delà de la persévérance d’un producteur comme Thomas Langman qui a permis la réalisation de ce film, se cache derrière ce succès la politique d’exception culturelle française mise en place en 1990 en France.
Il s’agit ni plus ni moins que d’un protectionnisme intelligent réservé au domaine culturel. L’obligation faite aux chaînes de télévision d’investir 3,2% de leur chiffre annuel dans la production d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles françaises et européennes, mais aussi le devoir de diffuser 60% de leur temps d’antenne aux œuvres européennes (dont 40% françaises) contribuent fortement à la sauvegarde et au rayonnement de notre cinéma en France et à l’étranger.
La consécration de The Artist marque ainsi le succès d’une politique protectionniste dans un monde globalisé. Loin d’être un repli sur soi, un renoncement au dialogue et à l’amitié entre les peuples, il peut tout simplement permettre de défendre une originalité culturelle, des emplois et une industrie en France. Une spécificité qui projette la France sur le monde.
Mais alors pourquoi ce qui est considéré à juste titre comme une grande réussite pour le domaine de la culture serait-il réservé uniquement aux acteurs de cinéma ou aux chanteurs ? Pourquoi ne pas étendre cette politique, de manière raisonnable à l’industrie ou à l’agriculture ?
Défendre l’instauration d’un protectionnisme intelligent auprès des Français, seul capable de mettre fin à une mondialisation inéquitable est tout le sens de la candidature de Nicolas Dupont-Aignan.
Charles Baldini
Etudiant en histoire et membre de l'équipe NDA2012
Retrouvez ci-dessous l'évocation du protectionnisme qui profite au cinéma dans l'intervention de NDA sur TF1:
[video:http://www.dailymotion.com/video/xp0ec1_dupont-aignan-repond-sur-tf1-aux-questions-de-laurence-ferrari_news]
Et pour le plaisir, Jean Dujardin, Michel Hazanivicius et toute l'équipe de The Artist recevant leurs Oscars :
[video:http://www.youtube.com/watch?v=Fm8gPxRdDGg]
"The Artist": la victoire d'un protectionnisme intelligent" (Dupont-Aignan)
PARIS, 28 février 2012 (AFP) – Le député Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle (Debout la République), a salué mardi la réussite du film français "The Artist" aux Oscars d'Hollywood comme "l'exemple même d'un protectionnisme intelligent et réussi".
"Au-delà du sacre de The Artist, il faut y voir une consécration pour l'ensemble du cinéma tricolore", écrit dans un communiqué Nicolas Dupont-Aignan après s'être félicité des cinq oscars décernés au film.
"Alors que les industries cinématographiques des autres pays européens luttent pour continuer à exister face à l'hégémonie américaine, le cinéma français est l'un des plus florissants du Vieux Continent, et dispose aujourd'hui d'une reconnaissance Outre-Atlantique", constate le candidat souverainiste pour qui ce succès ne doit rien au "hasard".
"Il s'inscrit dans le succès de la politique volontariste en faveur de la culture depuis André Malraux. La politique d'exception culturelle mise en place en 1990 en France n'étant rien d'autre qu'une forme de protectionnisme intelligent instaurant des quotas de diffusion et de financement aux oeuvres européennes et françaises", fait-il valoir.
"Pourquoi ce qui est valable pour les acteurs de cinéma et les chanteurs ne pourrait pas être étendu aux autres activités économiques de notre pays comme l'industrie ou l'agriculture?", s'interroge le candidat souverainiste.