15 millions d’armes circuleraient en France en 2018. Si la plupart de celles-ci sont des armes de chasse ou de loisirs, de plus en plus de voyous possèdent malheureusement aussi des armes qui représentent un grave danger pour notre sécurité d’autant plus que leurs liens avec le terrorisme islamiste ne fait plus aucun doute.
Hélas le gouvernement ne prend pas de mesure capable de reprendre en main cette situation.
Au contraire, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux à faire que durcir par un décret promulgué au J.O du 29 juin dernier, les conditions de détention et transport pour les chasseurs et les pratiquants du tir sportif ! Qui peut croire que ce sont les amateurs de la nature et des stands de tir qui menacent les Français ?
Ce ne sont pas les armes légales « déclarées » qui posent problème mais bien les illégales issues du trafic permis par la disparition des frontières nationales à cause de l’Union Européenne.
En effet, avec la chute du mur de Berlin, la déstabilisation des anciens pays de l’URSS, et l’absence de contrôle aux frontières de l’espace Schengen, un trafic important a été mis en place approvisionnant en priorité la délinquance des cités et favorisant ainsi les règlements de compte liés aux trafics de drogue.
Pour preuve de la perméabilité de nos frontières et voulant par son action, en apporter la confirmation, Nicolas Dupont Aignan en Mai 2014, avait pu faire passer, sans aucun contrôle, une Kalachnikov (rendue inoffensive) à la frontière italo-française. Cette arme de guerre avait été achetée préalablement par un militant sur internet, entre 500 et 1000 euros.
Désormais, il ne se passe pas une semaine sans que la presse nous relate un fait divers sanglant où ces armes ont été utilisées.
Des chiffres alarmants quand on sait que dans la seule ville de Marseille en 2016, on a dénombré 30 morts par armes à feu sans compter les blessés. Fin Mai 2018, on était déjà à 11.
Parmi les dernières victimes, deux hommes d’une trentaine d’années ont été tués par arme à feu dans la nuit du 25 au 26 mai du côté de l’Estaque à Marseille dans un probable règlement de comptes. 18 étuis de calibre 7.62 correspondant à une arme de type Kalachnikov, ont été retrouvés sur les lieux. Les faits sont survenus au lendemain d’une visite nocturne éclair du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, venu promettre de faire “régner l’Etat de droit dans tous les quartiers”.
Il convient donc d’arrêter les beaux discours stériles et d’agir comme le demande depuis des années Debout la France pour prendre les dispositions nécessaires pour éviter l’approvisionnement en armes des cités.
Pour cela il faut d’urgence remettre en place le contrôle aux frontières nationales, accroître la coopération avec les polices des pays d’origine des armues et augmenter les opérations policières dans les cités afin de lutter contre la gangrène liée à la drogue.
Michel Colas
Délégué national chargé des catégories socio-professionnelles