En rendant publique son refus de céder en totalité le site de Florange à un concurrent viable, Arcelor-Mittal a immédiatement reconnu la rentabilité d’un site que ce même groupe vouait quelques semaines plus tôt aux gémonies… Si la reprise de ce site devient une menace, c’est bien que le site de Florange est et restera rentable !
En commettant cet aveu de duplicité, Arcelor-Mittal montre qu’il est prêt à sacrifier l’emploi et l’activité d’un site pérenne pour des raisons purement financières. Il est inadmissible que les intérêts de la France et des Français soient conditionnés à des intérêts privés de court terme.
A l’époque de la vente du joyau français et européen de la sidérurgie qu’était Arcelor au groupe Mittal, j’avais été un des seuls parlementaires à exiger du Premier Ministre qu’il bloque ce projet. Non par chauvinisme, mais parce que je comprenais bien que l’intérêt de notre pays serait vite sacrifié aux profits boursiers.
La France doit retrouver la maitrise de sa sidérurgie pour offrir au pays une filière pérenne et innovante, à même de mettre en valeur le savoir-faire et le talent que déploient les salariés d’Arcelor Mittal.
Si le gouvernement veut enfin mettre ses actes en accord avec ses discours, crédible, il doit nationaliser Mittal temporairement, non seulement pour donner une leçon à un capitalisme sauvage qui pense pouvoir tout sacrifier sans jamais rendre de compte aux citoyens, mais surtout pour mettre en place une solution durable pour la sidérurgie Française sans laquelle l’industrie nationale est condamnée à la dépendance.