Lundi, la Ministre de la Santé Agnès Buzyn défendra son projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. Après le vote d’un budget de l’Etat profondément injuste, ce nouveau budget de la Sécurité sociale sera vécu comme une double-peine par nos compatriotes.
Si à l’évidence je me réjouis de certaines dispositions avancées par le Gouvernement comme le renforcement de la lutte contre les fraudes à l’Assurance maladie, la mutualisation de certaines dépenses et la revalorisation du minimum vieillesse, je m’indigne qu’il s’apprête à réaliser 3 milliards d’euros d’économies souvent injustes dans le budget de la Sécurité sociale.
En affirmant que « 30% des dépenses de l‘assurance-maladie ne sont pas pertinentes », la Ministre de la Santé démontre sa méconnaissance du délabrement actuel de l’hôpital public en France. Alors même que nos personnels soignants réalisent un travail exceptionnel dans des locaux souvent insalubres, que les Français sont parfois hospitalisés dans des conditions indécentes, et que près de 15% des étudiants renoncent à se soigner faute de moyens, le Gouvernement s’apprête à augmenter le forfait hospitalier qui se répercutera probablement sur la tarification des mutuelles et à multiplier la fermeture des lits. D’autant que l’exécutif fera peser une partie des efforts sur les retraités en augmentant la CSG, au mépris d’une baisse continue de leur pouvoir d’achat depuis plusieurs années.
Par ailleurs, je tiens à dénoncer l’opacité qui entoure la volonté du Gouvernement d’étendre l’obligation vaccinale à 11 vaccins. Bien que favorable à l’obligation des 3 vaccins « DTP », c’est en responsable politique mais aussi en père de famille que j’appelle à la vigilance et demande l’ouverture d’une Commission d’enquête parlementaire afin de déterminer la pertinence d’une telle mesure. J’appelle également l’exécutif à relancer la commercialisation du vaccin DTP sans aluminium, sans mercure et sans nanoparticules. Il en va de la santé de nos enfants !
La hausse des coûts de la santé, l’allongement de l’espérance de vie, le vieillissement de la population ou encore le développement des maladies chroniques constituent des mutations inédites du secteur de la santé tant humainement que financièrement. Je déplore avec gravité qu’au lieu d’adapter notre système de santé pour relever ces défis, le Gouvernement privilégie sa régression à travers l’austérité.
Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la France
Député de l’Essonne