La sortie de l'étude PISA aujourd'hui rappelle à chacun d'entre nous que l'inversion de la courbe de l'échec scolaire n'est pas pour demain. François Hollande s'est d'ailleurs bien gardé de promettre son inversion contrairement au chômage. Le chantier lui parait encore plus titanesque sans doute…
Il est vrai que l'étude PISA 2012 révèle des failles béantes dans le système éducatif français. Une fois encore la France baisse dans le classement pour atteindre désormais une très modeste 25e place. Les élèves français ne maitrisent pas les savoirs fondamentaux, les conclusions de l'étude sur ce point sont sans appel.
Surtout cette étude met en lumière le fossé grandissant entre les classes favorisées et les plus modestes. L’École, le lieu de la méritocratie et de l’ascenseur social, n'est plus que la reproduction des inégalités. Cet échec est encore plus criant pour les enfants issus de l'immigration dont l'assimilation devrait pourtant être l'absolue priorité de notre système éducatif.
Les résultats catastrophiques de cette étude doivent sonner le glas des doctrines pédagogistes qui gangrènent l’Éducation nationale depuis bien trop longtemps
Je demande l'ouverture d'une enquête parlementaire et l'audition des hauts fonctionnaires de l’Éducation nationale qui règnent sans partage depuis 20 ans. Quels que soient les gouvernements, une petite minorité de fanatiques embués dans leurs délires soixante-huitards décide de l'éducation de nos enfants. A l'apprentissage des savoirs fondamentaux comme le français ou les mathématiques, ils préfèrent des matières annexes, voire totalement ubuesques. Il est grand temps de les mettre à la retraite. Si Vincent Peillon n'en a pas le courage, les députés devront s'en charger.
Une fois débarrassés de ces incapables, nous pourrons enfin engager la grande réforme dont l’Éducation nationale a besoin. La priorité est d'augmenter le nombre d’heures hebdomadaires consacrées au français dans le cycle élémentaire en passant de 10 à 16 h (comme en 1969). Il faudra par ailleurs dédoubler au maximum les classes de CP pour faciliter l’apprentissage de la lecture et limiter toute prise de retard. Je propose aussi de réaffirmer l’autorité du conseil de classe pour les décisions de passage ou d’orientation, en limitant les possibilités d’appel, et de donner le pouvoir à tout professeur de convoquer un conseil de discipline sans avoir besoin de l’aval de l’administration. Avec ces quelques mesures, le visage de l’École se trouverait déjà métamorphosé pour le bien de nos enfants.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la République