Jean-Cyril Spinetta a rendu ce jour un rapport attendu sur la « refondation du modèle ferroviaire français ».
Tout d’abord, il convient de s’interroger sur le recyclage permanent par le pouvoir de prétendus experts qui n’ont que pour spécialité d’avoir échoué dans leur fonction.
Quelle est la légitimité et l’indépendance du pseudo “sage” Jean-Cyril Spinetta, mandarin de l’Education Nationale ?
Ce monsieur ne doit sa carrière industrielle qu’aux réseaux socialistes et n’a accumulé que des échecs désastreux pour l’économie française : pertes catastrophiques quand il était PDG d’Air France puis surtout coresponsable avéré de la faillite d’Areva dont il était Président du Conseil de Surveillance quand les pires décisions ont été prises !
Le “sage” Spinetta est aussi un partisan revendiqué de l’Europe oligarchique de Bruxelles et des privatisations comme celle qu’il a organisée en tant que PDG d’Air France. Ainsi, le rapport de M. Spinetta n’est ni objectif ni ouvert, il s’agit d’une commande du pouvoir macronien dans le prolongement de la politique menée depuis sur ordre de Bruxelles pour piller une entreprise et un réseau ferré financé par les Français.
En effet, en transformant les deux principales composantes de la SNCF, Mobilités et Réseau, en sociétés anonymes, c’est la privatisation du transporteur, indispensable à l’ouverture à la concurrence exigée par l’Union Européenne, qui est entérinée.
Des sociétés privées vont donc récupérer les lignes les plus bénéficiaires payées avec nos impôts, dans la même logique de rentabilité que pour la privatisation des autoroutes et des aéroports. Au contraire, la dette de SNCF Réseau serait, elle, reprise par l’État, soit environ 46 milliards d’euros réglés par les contribuables, pendant que les actionnaires pourront se partager les bénéfices des lignes rentables.
Le rapport prévoit évidemment la fin de l’extension des lignes de TGV et la disparition de toutes les lignes qui ne sont pas rentables.
Environ 9000 km de lignes et leurs dessertes seront donc supprimées, privant des territoires entiers de trains.
C’est assurer la mort des villes moyennes et de notre ruralité ! Au contraire, l’esprit du service public est d’investir les profits des lignes rentables dans les lignes qui ont besoin de soutien pour maintenir l’équilibre de nos territoires et développer les zones en difficultés pour entraîner un cercle vertueux. En vérité, c’est la question de la bonne gestion de la SNCF qui est à nouveau posée et non la pertinence du service public.
Malgré ses échecs retentissants, en particulier les deux plus graves accidents mortels de la SNCF (Brétigny et essai du TGV en Alsace), de frais de communications délirants régulièrement dénoncés, de pannes intolérables à répétition et d’une incapacité générale à assurer un train du quotidien opérationnel, Guillaume Pepy, lui aussi un ami des gouvernements en général et de celui-ci en particulier, reste toujours en place !
Pour ce qui est des cheminots, oui au dépoussiérage de leur statut ! Certains avantages doivent être revus, mais il ne faut pas oublier leurs conditions de travail. Tous les Français veulent plus de justice entre le privé et le public, mais il faut arrêter d’opposer les classes populaires aux classes moyennes. La ficelle est un peu grosse !
Ne faisons pas des cheminots des boucs émissaires. Jean-Cyril Spinetta n’est donc pas au chevet du système ferroviaire français, mais organise sa vente à la découpe sur demande de l’Union Européenne ! Nicolas Dupont-Aignan Député de l’Essonne Président de Debout la France