Nos enfants sont notre avenir. Cet avenir, c’est dès l’école primaire qu’il se dessine, c’est au collège qu’il se décide.
Or, la réforme du collège telle que l’a présentée et défendue au nom du ministère de l’Education nationale Mme Najat Vallaud-Belkacem ne peut qu’abaisser encore le niveau de notre enseignement et donc hypothéquer gravement l’avenir des générations à venir.
Cette réforme tend à dévaloriser et à stigmatiser l’excellence, qu’elle qualifie d’élitisme.
Cette réforme disqualifie l’effort au prétexte de lutter contre l’ennui.
Cette réforme ne peut qu’aboutir à un nivellement par le bas, alors que la mission, la finalité et la noblesse de l’éducation consistent à tirer les élèves vers le haut.
Au mépris de toute concertation, ignorant les contre-propositions, les objections, les suggestions venues de tous les horizons, évitant l’écueil d’un débat parlementaire, le Premier ministre a décidé de passer outre et de décréter un texte contre lequel se sont prononcés la grande majorité des partis politiques, des syndicats d’enseignants et de l’opinion.
Face à ce coup de force, la parole revient désormais à la rue. François Bayrou a lancé l’idée d’une grande manifestation de protestation, dans l’ordre et la sérénité. Je m’y associe pleinement. Il est des causes qui transcendent tous les clivages partisans. Il est des combats qui doivent rassembler au-delà des querelles de boutique et des logiques d’étiquette.
Au nom de Debout la France, j’appelle donc solennellement, sans aucune exclusive, toutes les forces vives qui s’opposent à une réforme lourde de désastres, à constituer un front commun pour exiger et obtenir sans plus tarder le retrait d’une mesure qui, imposée par un gouvernement socialiste, représente pourtant la plus grave atteinte à la qualité et aux valeurs attachées depuis les lois de Jules Ferry à l’enseignement public français. Il y va de notre avenir, il y va de nos enfants.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France