La France va devoir rendre à l'Union européenne plus d’un milliard d'euros d'aides agricoles versées à tort, pour cause de fraudes et d'erreurs, pour la période 2008-2012, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la Commission européenne.
Alors que la situation des agriculteurs dans notre pays est dramatique, Bruxelles ne trouve pas mieux à faire que de s’attaquer à la filière agricole française.
Rappelons que la France est le deuxième pays à contribuer au budget européen et verse environ 6 milliards d’euros de plus qu’elle ne reçoit. Bruxelles devrait donc d’abord rembourser la France avant d’évoquer des pénalités !
La Commission européenne devrait plutôt s'occuper en urgence de la concurrence déloyale au sein de l’Union européenne et de l’ouverture totale des frontières qui met notre agriculture en concurrence avec des pays comme les Etats-Unis aux normes sociales et environnementales très faibles.
De même, qu'en est-il de la surveillance sanitaire des produits importés au sein de l’Union européenne qui est totalement négligée? De l'accumulation des normes toujours plus absurdes ?
Enfin, avec la suppression des quotas laitiers en avril prochain, c’est tout un modèle agricole qui va être mis en danger car les exploitants traditionnels ne pourront être compétitifs face aux industriels du secteur.
Si l’on veut redonner une dignité à nos agriculteurs, garantir la qualité des aliments que nous mangeons, préserver l’autosuffisance et la sécurité alimentaire de la France et de l’Europe à un prix stable, il faut de toute urgence protéger nos marchés et créer une exception agricole sur le modèle de l’exception culturelle.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la France