La nouvelle réglementation sur la vitesse est en cours d’application sur nos routes.
Je suis choqué de constater à quel point l’exécutif ne veut pas constater les évolutions technologiques ainsi que les changements comportementaux de la population et leurs implications.
Pour comprendre, il faut revenir sur les chiffres de la sécurité routière ainsi que leur évolution dans le temps.
Je m’explique, les 90/110 km/h sont en place depuis 1973-74, l’année 1972 avait été dramatique : 16.770 personnes périssaient sur les routes.
De 1973 à 2013, les accidents sont en baissent continue et en 2013 nous comptons 3268 décès toutes catégories confondues, (piétons, vélos, cyclos, motos, VT, VU, PL, TC, et autres).
Pour information les véhicules de tourisme (VT) représentent 51% (1767) des décès de 2017 en progression de 10% de 2013 à 2017.
Mais dans cette analyse, personne ne parle du nombre de kilomètres parcourus ni du nombre de véhicules en circulation, pourtant c’est environ 40 millions de véhicules qui roulent sur nos routes et parcourent plus de 750 milliards de km, en 1972 roulaient environ 14 millions de véhicules parcourant un peu plus de 80 milliards de km.
On taira aussi toutes les évolutions technologiques ABS, ESP, EBD, airbags (frontaux, latéraux, rideaux etc.), et toutes les aides à la conduite moderne, (freinage automatique, anticollisions, avertisseur de pause, etc…).
Le nombre de tués par milliard de kilomètres parcouru a été divisé par 17,6 entre 1960 et 2015, la baisse du nombre de décès sur la route est en baisse constante, et continue, car il y a toujours plus de véhicules, et toujours plus de kilomètres parcouru.
En matière de population, la mortalité routière représente environ 55 tués par million d’habitants en France.
On ne peut nier cette baisse, et pourtant c’est encore le pauvre automobiliste – la vache à lait qui une fois de plus va subir les attaques du système, et ce à grand renfort de rapports ministériels toujours aussi bien organisés ou l’on nous explique, à quel point il est bon pour nous, de se faire flasher à 86 km/h.
Pourtant… rien ne sera fait pour interdire l’utilisation des données (4, bientôt 5 G), qui nous amène certainement vers le vrai et seul réel problème… l’attention et le temps de réaction.
En tant qu’automobiliste, j’ai tout vu, film ou match regardé par le conducteur en train de rouler, prise de photo, selfie, réponse aux messages, etc…
L’arrivée des données à un prix accessible dans nos smartphones et peut-être la 1er raison indirecte à ce manque d’attention qui influe sur le temps de réaction, et donc génératrice d’accident.
Ma suspicion est la suivante : il n’y aura aucune réglementation technique concernant l’arrêt de l’utilisation des données durant la conduite, mais le gouvernement s’offre un bol d’air en gagnant soi-disant 17m sur route sèche, une totale hérésie, puisque ce qui compte avant tout c’est l’anticipation et la concentration, et bien sur e respect des vitesses et des distances de sécurité, pour finir ils se payent une bonne conscience.
Encore une fois, cette mesure vise les millions d’automobilistes, et laisse impunis les délinquants de la route (stupéfiants, alcool, sans permis) ainsi que les chauffards meurtriers, DLF apporte tout son soutien aux collectifs des familles des victimes de la route.
Elle incite aussi à utiliser le réseau des autoroutes privé, (qui est toujours plus cher), celui-ci n’est pas impacté par une mesure de baisse de la vitesse…
Souvent lorsque je dénonce un problème une injustice, on me rétorque… « Et alors il faut faire avec…et puis tu as quoi d’autres à proposer », tout cela bien sur avec gentillesse et amabilité. (second degré).
Donc voici des propositions.
Puisqu’en généralité, personne ne monte dans un véhicule pour décéder, je proposerai les dispositions suivantes.
- Maintien des vitesses actuelles 90/110/130 Kmh.
- Arrêt de l’utilisation des données lors de la conduite.
Mais aussi, Debout la France demande la reprise en main des péages et la baisse des tarifs, le gel de la fiscalité sur les carburants.
Nous proposons aussi un sursis pour les petits dépassements de vitesse permettant qu’un automobiliste flashé puisse récupérer son point au bout de trois mois sans autre flash.
En contrepartie, nous exigeons des sanctions plus fortes contre les vrais chauffards qui tuent sur nos routes.
François Encrenaz
Secrétaire Départemental de Haute Savoie