Un des principaux critères qui s’opposent à la République est l’exhibitionnisme vestimentaire. Le voile, le foulard… sont les drapeaux que l’armée des intégristes fait flotter pour montrer sa capacité d’occupation des territoires.
Les communautaristes et extrémistes religieux, ou prétendus tels, considèrent l’émancipation de la femme, comme la cause de tous les fléaux de la société, maux qui disparaitraient si l’on revenait aux conceptions théocratiques de domination des hommes et à l’acceptation par les femmes de leur soumission.
Ainsi, en IRAN, depuis la mort de la jeune Mahsa AMINI en septembre dernier entre les mains de la police des mœurs, la contestation n’en finit pas de balayer le pays.
Face à l’ampleur des manifestations populaires, le pouvoir avait annoncé en décembre la dissolution de la police des mœurs. Manœuvre de communication sans réelle application
De plus en plus de jeunes femmes ne portent pas le voile dans leur voiture ou dans les rues. Elles sont nombreuses à laisser leur voile sur leurs épaules et à la sortie des écoles et lycées, des groupes de jeunes filles se baladent tête nue.
C’est peut être pour tenter de contenir ce phénomène que le pouvoir a décidé de durcir le ton.
La répression est sévère a déjà causé la mort de centaines de victimes.
L’état de « moins droit » ou « non droit », l’infériorisation des femmes, sont les principes fondamentaux des pays soumis à la charia.
Nous nous devons de saluer le courage de ces femmes qui combattent pour la liberté.
Dans le même temps, la compagnie aérienne BRITISH AIRWAYS a dévoilé ses nouveaux uniformes à partir de l’été 2023.
Les hôtesses de l’air pourront porter une combinaison et un hijab.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup se sont félicités de cette mesure, exhortant les autres compagnies à faire de même.
Faut-il applaudir ? Car, nous avons bien compris que les intégristes veulent arrêter la marche du temps, empêcher les filles d’acquérir leur autonomie surtout financière (c’est une des fonctions de revoilement des femmes) ce que cette compagnie permet.
Quant à notre ministre de l’éducation nationale, interrogé sur le port de l’abaya à l’école, il s’est contenté de répondre qu’il était impossible juridiquement de l’interdire alors qu’il s’agit d’un signe religieux ostentatoire.
Balayant ainsi d’un revers de la main le circulaire de Jean ZAY (juillet 1936) interdisant à l’école tout objet dont le port constitue une manifestation susceptible de provoquer une réaction en sens contraire.
Ma nièce, professeur, voit des jeunes femmes changer de vêtements entre l’école et le domicile afin de ne pas être « sanctionnées » par les « frères ».
Les frères musulmans et salafistes envoient les jeunes filles en abaya à l’école et en burkini dans les piscines grignotant doucement mais sûrement les fondements de notre République. Il s’agit d’une lutte d’influence visible !
Depuis quand, la coutume religieuse passe-t-elle devant la loi ? A la question pleutre « En quoi, le voile vous dérange-t-il à l’école ou ailleurs ? Peut-être faut-il une réponse aussi primaire que la question : « Un garçon qui assisterait au cours avec des chaînes au pied ou des menottes vous laisserait-il insensible ? »
Dans ce contexte, le silence assourdissant de nos féministes nous heurte lesoreilles.
Le combat pour la liberté des femmes et la laïcité nous concernent tous.
Périclès disait « Citoyens, il faut choisir, se reposer ou être libre. »
Restons libres !
Maguy GIRERD
Déléguée Nationale aux Droits des Femmes et à la Laïcité