Alors que bon nombre de Français survivaient avec l’espoir de pouvoir se retrouver en famille pour les fêtes de fin d’année, comme promis par le Président de la République, le Directeur Général de la Santé, Jérôme SALOMON, est venu anéantir tout espoir par sa conférence de presse du lundi 7 décembre.
Nous ne savons plus qui croire tellement les avis sont divergents.
Cette année 2020 aura été dévastatrice pour nous, retraités.
Que nous soyons à domicile où dans un EHPAD, le moral est au plus bas. Les effets collatéraux pourraient être désastreux et peut-être même plus importants que la Covid-19 : faute de ne pouvoir se retrouver en famille, l’isolement a en effet contribué à la perte de repère de beaucoup de personnes âgées.
Pourtant, le Président de la République avait décidé qu’à compter du 11 mai la vie devait reprendre, certainement plus soucieux de la reprise économique que du sort de ses compatriotes…
Ainsi, pour permettre aux Français de reprendre le travail, avait-il décidé (ou cela lui avait-il été imposé ?) de renvoyer les enfants à l’école, sans se soucier des conditions sanitaires dans lesquelles ils seraient placés.
Du fait de son incompétence, de son idéologie et du refus d’écouter les forces vives de la Nation, et malgré ses propos du 14 juillet assurant que la « France [serait] prête à affronter une seconde vague », nous n’avons pas pu l’éviter.
Peut-être avait-il oublié que l’épidémie était probablement partie des Hauts-de-France et que c’est précisément par les instituteurs que le coronavirus se serait initialement propagé.
Aujourd’hui, le Chef de l’Etat et son Gouvernement sont déjà responsables de plus de 50.000 morts dont plus de 10.000 dans nos EHPAD !
Peut-être ces chiffres les arrangent-ils et leur permettent-ils d’affoler les Français, puisqu’après vérification auprès des services concernés, il s’avère qu’il n’y aurait pas davantage de personnes décédées en 2020 qu’en 2019.
Après 11 mois de galère, à subir les privations de libertés et les répressions du Pouvoir et à respecter tant que faire se peut des instructions souvent contradictoires et uniques en Europe, comment pouvaient-ils obtenir la confiance du peuple français ? A fortiori lorsqu’on constate que la période de sortie crise est sans cesse repoussée.
Malgré tout, nous attendons toujours la décision de rouvrir certains hôpitaux comme le Val-de-Grâce, qui aurait permis d’augmenter la capacité en lits de réanimation. Ce faisant, il n’aurait pas été nécessaire de procéder à un « tri » en fonction de l’âge des patients dans les services hospitaliers !
Dès le début de cette pandémie, le Gouvernement laissait entendre que les masques ne servaient à rien. Aujourd’hui on nous l’impose presque partout.
On nous parle maintenant de vaccination. En temps normal, il faut une dizaine d’années pour mettre sur le marché un vaccin efficace. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, on nous promet de vacciner les plus vulnérables dans à peine quelques semaines ! On nous parle également d’immuniser les premiers concernés à savoir les personnels de santé ; mais alors pourquoi les ministres se disent-ils réticents à se faire vacciner, sous l’honorable prétexte qu’ils ne voudraient pas laisser croire qu’ils sont favorisés vis-à-vis du reste de la population ? Les Retraités leur serviraient-ils de cobayes ?
N’ayez pas tant d’égards mesdames, messieurs les ministres, je suis parfaitement disposée à vous faire cadeau de la dose de vaccin qui me sera réservée !
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Notre Président, Nicolas DUPONT-AIGNAN a participé à plusieurs réunions avec le Premier Ministre actuel et son prédécesseur. A chaque fois, il leur a fait part de propositions concrètes qui auraient permis de lutter plus efficacement contre ce virus. Mais par entêtement, le Gouvernement n’a rien voulu entendre. Rappelons que nous sommes le seul pays qui n’a ni fermé ni contrôlé ses frontières.
Enfin, nos dirigeants ont osé dire, les yeux dans les yeux, que la réforme des retraites n’était plus d’actualité. Pourtant, il semblerait qu’il soit envisagé de la faire aboutir avant la fin du quinquennat !
Après toutes les atteintes aux droits des retraités avec, en point d’orgue, cette calamiteuse gestion de la crise sanitaire, peut-être le Gouvernement considère-t-il qu’il ne leur a pas fait assez de mal et voit-il dans cette réforme le meilleur moyen de leur porter un coup fatal…
Christine LANDRU-TAVERNIER
Déléguée Nationale adjointe
En charge des Retraités