Le 2 mars
Après des mois de discours creux, Emmanuel Macron devait enfin faire connaître aujourd’hui son programme présidentiel. Et le moins que l’on puisse dire est que la montagne à accouché d’une souris !
Le projet de Monsieur Macron se caractérise en effet d’abord et avant tout par tout ce qu’il ne contient pas :
Rien sur la protection de nos frontières ni sur la maîtrise de l’immigration.
Rien ou si peu sur la sécurité, le nombre de policiers, le nombre de places de prison…
Rien sur le “fabriqué en France”, les relocalisations d’emplois, ni sur la nécessaire refonte des traités internationaux type CETA.
Rien de sérieux pour lutter contre le phénomène des travailleurs détachés.
Rien non plus pour les familles, ni sur le grand chantier de la dépendance, pas plus que sur les innovations scientifiques.
La liste est longue et non exhaustive…
Pour le reste, comme cela était hélas prévisible, Monsieur Macron a dévoilé des mesurettes sans souffle (loin des grands projets annoncés) qui incarnent à la fois le pire du bilan de François Hollande et la soumission à l’Europe de Bruxelles.
Concernant l’économie et la récompense du travail, soit disant au cœur du projet d’En Marche, on nage même en pleine manipulation : Emmanuel Macron veut augmenter le salaire de ceux qui travaillent, baisser les charges salariales et augmenter le minimum vieillesse.
Objectif louable si ces mesures n’étaient pas financées par la hausse de la CSG, impôt qui frappe tous les actifs mais aussi les retraités ! Emmanuel Macron promet de donner d’une main ce qu’il reprend de l’autre.
Au contraire, le programme de DLF assure des gains réels de pouvoir d’achat pout tous ceux qui travaillent, ainsi que les retraités, sans taxer les ménages ni les entreprises, en prenant l’argent là où personne n’ose le prendre : l’excédent versé à l’Union Européenne ainsi que la lutte contre la grande fraude fiscale et sociale.
De la même façon, M. Macron promet de garantir la rémunération des agriculteurs en « soutenant ces derniers dans les négociations », mais seules la régulation des prix par des prix planchers, des quotas et la mise au pas de la grande distribution pourront sauver notre agriculture.
Il promet à la France d’être la championne de la transition écologique ? Comment faire quand Alstom, notre champion énergétique, a été pillé par les Américains avec la bénédiction du même M. Macron ?
Alors que plus de 70 000 postes ont été supprimés depuis 2007 dans l’ensemble des forces de sécurité et nos armées, Emmanuel Macron ne veut recruter que 10 000 policiers et gendarmes !
Il veut créer une force de gardes-frontières européens, une arlésienne de la pensée unique, alors qu’il faut 10 000 postes pour sécuriser les frontières françaises !
Enfin, Emmanuel Macron enfonce des portes ouvertes sur la quasi totalité des sujets, quand ils ne sont pas simplement zappés de son projet : apprentissage, écologie, justice, formation… Les objectifs sont ambitieux mais les propositions sont vides. A l’image de certains “oublis” qui ne doivent rien au hasard, comme la lutte contre les conflits d’intérêts entre les élus et les hauts-fonctionnaires d’une part et les grands intérêts financiers et les multinationales d’autre part.
Ainsi, insuffisant, mensonger et factice, le projet d’Emmanuel Macron s’inscrit pleinement dans les trente années d’échecs politiques et économiques du système dont il est l’héritier.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle