Lors de l’émission Territoires d’Infos, Nicolas Dupont-Aignan a soulevé des questions légitimes sur les graves conflits d’intérêts d’Emmanuel Macron sous le quinquennat de François Hollande.
N. Dupont-Aignan révélait notamment que quatre des six plus grandes cessions d’entreprises françaises à des intérêts étrangers supervisées par Emmanuel Macron depuis l’Elysée ou Bercy avaient associé la banque Rothschild, pour laquelle le même Emmanuel Macron avait travaillé entre 2010 et 2012 en gagnant au moins 2 millions d’euros.
Visiblement incapable de répondre sur le fond, Nicole Bricq, soutien du candidat d’En Marche a dépassé les limites du ridicule en amalgamant la révélation de ces faits à “des propos digne de l’extrême droite”.
Mme Bricq ignore sans doute que les mensonges répétés de son candidat et les méfaits de son action comme Secrétaire Adjoint de l’Elysée puis ministre de l’économie relèvent du débat public et non de la paranoïa nauséabonde. Ainsi, l’arbitrage secret et inacceptable de M. Macron en faveur des intérêts chinois dans l’affaire de l’aéroport de Toulouse a été révélé in extenso par Mediapart. Un exemple parmi tant d’autres.
Mme Bricq ignore aussi tout des conditions illusoires de mise en concurrence des banques conseils dans ce genre de cession. Ce sont les entreprises elles-mêmes qui, juges et partis, fixent les critères de sélection et qui font le choix final : ce n’est pas une procédure de marché public ! Jamais une multinationale ne s’impose de travailler avec une banque qu’elle n’a pas choisie !
Enfin, concernant la cession des activités d’Asltom Energie à l’américain General Electric, c’est bien Emmanuel Macron qui, depuis l’Elysée, a géré les vraies négociations qui ont mené à ce désastre industriel. Arnaud Montebourg a bien essayé de trouver des solutions alternatives mais a été systématiquement court-circuité, tout comme pour l’affaire Florange. Rappelons que le gouvernement socialiste, tout comme l’opposition parlementaire, a refusé qu’une commission d’enquête parlementaire puisse faire la lumière sur les réelles motivations qui ont conduit la France a perdre son fleuron industriel énergétique.
Ce ne sont pas les dérapages de Mme Bricq qui empêcheront donc la vérité d’éclore. Les Français attendent que la lumière soit faite sur les conditions de la vente de l’aéroport de Toulouse mais aussi sur les affaires Alstom, Alcatel, Technip ou encore SFR.
Enfin, en rapprochant M. Macron de M. Blum, Mme Bricq insulte la mémoire d’un homme qui n’ a jamais sacrifié le service de l’Etat à une carrière opportuniste dans une grande banque d’affaire, quelqu’elle soit !
Jean-Philippe Tanguy
Délégué National Debout la France