Dans les deux villes assiégées et théâtres de guerre que sont Alep et à Mossoul le sort atroce des civils, pris en otage, et massacrés, appelle la compassion. Et une action diplomatique et humanitaire. Sur le plan militaire c’est trop tard : en Syrie un boulevard opérationnel a été offert à la Russie qui a su qu’en faire. Et au nord de l’ Irak, trop éloigné de nos zones d’influence habituelles, l’intervention militaire de la France n’aura aucune retombée politique durable.
Mais le traitement médiatique déséquilibré étonne. On a des informations sur la situation terrible des civils à Mossoul mais elles sont le plus souvent tues dans les médias français. Quant à la relation de la situation à Alep elles est hémiplégique puisqu’on en dit peu sur Alep ouest présentée comme étant sous la coupe d’Assad mais où néanmoins les familles d’Alep-est tentent de se réfugier. Cet Alep-Est, prise otage par des ”rebelles” qui ne sont souvent que des factions islamistes directement liées à Al Qaïda, telles Fateh al Cham, et les salafistes d’Ahrar al Cham, elle vient d’être pratiquement reprise par les forces syriennes soutenues par ses alliés russes et les milices chiites.
La France qui eut la responsabilité du ”Levant français” aux XIIe et XIIe siècle (Triple et Antioche), puis de 1920 à 1946, y avait constitué des positions et un capital de sympathie et d’admiration que M. Hollande a irrationnellement dilapidé en 3 ans. Sans doute à jamais.