La Cour d’appel de Versailles a ramené de 4,9 milliards à 1 million d’euros les dommages et intérêts dus par Jérôme Kerviel à la Société générale.
La Cour d’appel a ainsi reconnu les nombreuses fautes de la Société générale dans cette affaire. C’est une avancée positive.
Les révélations de Mediapart comme le témoignage de la commandante de la brigade financière, Nathalie Le Roy, prétendant que l’ enquête fut manipulée, n’ont cessé d’obscurcir les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Une commission d’enquête parlementaire, qui pourrait élargir son champ d’investigation à l’influence générale des grandes banques françaises et étrangères sur notre pays, aurait dû être instaurée depuis déjà longtemps.
En vérité, les autorités publiques n’ont pas osé condamner un système fou bien rôdé et ont préféré trouver un bouc émissaire en la personne de Jérôme Kerviel.
Il est loin le temps où le Président Hollande promettait une véritable régulation du secteur bancaire, qui n’aura finalement pas abouti durant son quinquennat.
Si l’Etat avait un minimum de courage, il devrait désormais exiger de la Société générale de rembourser les 2,2 milliards d’euros dont elle a bénéficié en 2008 au titre d’une ristourne fiscale.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France
Candidat à l’élection présidentielle