Le Gabon attend toujours, ce mercredi 31 août, que la Commission électorale autonome et permanente (Cenap) proclame officiellement les résultats de la présidentielle à tour unique de samedi dernier. Attendus la veille, les travaux de la Cenap n’ont commencé que ce mercredi 31 août.
Les résultats semblent très serrés et les deux candidats (MM. Ali Bongo et Jean Ping) ont annoncé, chacun de leur côté, leur victoire.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, M.Romain Nadal, a déclaré qu’« il convient d’assurer transparence et impartialité dans la publication des résultats, qui se fait attendre. C’est ainsi qu’il sera possible d’en assurer la crédibilité », a-t-il déclaré.« De même, les éventuelles contestations qui suivront devront emprunter les voies de recours ouvertes par la loi. Seul l’état de droit permettra de garantir le respect de la volonté populaire ». Et l’Union européenne a réitéré « l’appel fait par l’observatrice en chef de la mission d’observation électorale de l’UE, à publier les résultats par bureau de vote ».
Mais ce dépouillement en cours, et la déclaration officielle du gouvernement français, n’ont pas empêché M. Cambadélis, du Parti socialiste, de prendre position dimanche contre l’un des deux principaux candidats : « Voilà plus d’un demi-siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne volonté et un exemple ». Les autorités légales gabonaises ont réagi « Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons plus que l’on nous traite comme une colonie. Le Parti socialiste français a une échéance électorale à préparer en France. Qu’il s’en occupe avant de se préoccuper des élections gabonaises ».
Enfin, fait fautif de la part de notre diplomatie, M.Ping a été reçu, à sa demande par l’ambassadeur de France au Gabon.
Alors que près de 10 000 de nos ressortissants vivent et travaillent au Gabon on ne peut qu’être désolé de l’attitude profondément anormale du Gouvernement français qui s’ingère dans les affaires politique internes d’un pays pacifique et ami.
DLF milite pour que les relations entre la France et l’Afrique ne soient plus souillées par des immixtions incessantes dans les affaire politiques et électorales de pays partenaires. Le programme présidentiel de Nicolas DUPONT-AIGNAN proposera une approche complètement assainie de ces relations, qui seront fondées sur le respect mutuel, la non ingérence, et la relance, hors de l’UE de programmes concrets de co-développement avec les PME et les Université françaises.
Henri Temple
Délégué national à l’Indépendance de la France