Dominique Jamet, vice-président de Debout la France depuis 2012 mais également journaliste depuis… toujours tient chaque semaine sur le site de Debout la France une chronique où il commente très librement l’actualité politique.
« Je ne pense pas comme toi, je te tue. » Telle est la base, assez simple pour couper court à toute discussion et à toute vie, de l’assassinat par Thomas Mair, un débile mental qui se voit en « patriote » britannique, de Jo Cox, une élue travailliste qui faisait campagne pour le
« Tu ne penses pas comme moi, je te tue. » Tel est le Credo meurtrier des bons musulmans qui, au Bengladesh et au Pakistan, attaquent et tuent à la machète militants laïques, chrétiens et hindouïstes tandis qu’en Inde les hindouïstes pieux en font autant aux musulmans et aux chrétiens. Scènes répétitives du fanatisme ordinaire, aussi vieux que les religions et les idéologies.
« Tu n’es pas comme moi, je te tue ». C’est en vertu de cet axiome définitif qu’un Mohamed Merah assassinait il y a trois ans des enfants juifs, et qu’Omar Mateen, l’autre jour, a tiré dans le tas, l’autre jour à Orlando, et massacré quelques dizaines de personnes dont il désapprouvait les orientations sexuelles. Ces coups de feu ont résonné dans notre Occident tolérant et permissif comme un lointain écho de la barbarie nazie qui avait elle-même ressuscité dans la première moitié du XXe siècle ces âges anciens, que l’on croyait révolus, où l’homme tuait l’homme non pour ce qu’il faisait mais pour ce qu’il était.
Effrayants retours des temps obscurs, effrayantes résurgences des temps primitifs, des crimes premiers comme il y a des âges premiers. Ici des crétins malfaisants façonnent un Dieu à leur image, méchant, jaloux et probablement barbu, adepte des sacrifices humains et qui leur ouvrira d’autant plus grandes les portes de son paradis qu’ils lui auront offert plus de victimes. Là des tarés embrassent une idéologie et une religion qui non seulement les autorise mais les encourage mais les incite à libérer leurs instincts de mort, à lâcher et à lancer sur des innocents le fauve qui est en eux. Le monde retourne à l’âge bête, je veux dire à l’âge de la Bête.
Ces assassins vivent parmi nous, se mêlent à nous. Des hommes ils ont gardé l’apparence trompeuse. Enfants, ils ont bénéficié des mêmes soins, de la même éducation, plus tard des mêmes droits que leurs semblables. Ils mangent, ils boivent, ils fument, ils parlent, ils couchent comme nous. Ils conduisent les mêmes voitures, utilisent les mêmes téléphones, les mêmes ordinateurs, regardent les mêmes matches, s’inscrivent sur les mêmes réseaux. Ils connaissent l’électronique, ils savent mener dans l’ombre leurs projets, ils excellent à dissimuler leur véritable nature.
On ne s’attardera pas davantage dans cette chronique sur ces loups solitaires qui attaquent en meute. On ne se perdra pas aujourd’hui en analyses savantes sur les origines, les motivations, les explications, les justifications, les atouts, les faiblesses, les manifestations, l’extension, les tactiques et l’avenir de la terreur djihadiste. Il y a des jours où l’actualité ne vaut pas de belles phrases, où elle n’inspire que l’horreur, où elle ne donne que la nausée. Ces bêtes féroces qui s’excluent consciemment et volontairement de l’humanité ne méritent que d’être abattues comme on le fait des chiens enragés.