Une nouvelle mesure proposée par la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem prévoit d’accorder une bourse de 600 à 1000 euros pour inciter les lycéens en situation de décrochage à revenir en classes.
Cette proposition nous raconte une fois de plus l’histoire tragique de l’effritement de notre modèle éducatif sous le joug des renoncements et des propositions absurdes de nos dirigeants. Mépris des savoirs élitistes, vision utilitariste de l’enseignement, avènement post soixante-huitard d’une représentation de l’enfant-roi à qui tout doit être subordonné: tels sont les maux dont notre école meurt en effet à petit feu dans l’indifférence générale de nos dirigeants dont les politiques éducatives convergent depuis trente ans.
Alors que l’école a longtemps représenté l’espoir d’une vie meilleure pour des millions d’enfants dont l’héritage familial les privait de l’accès aux savoirs universels et émancipateurs, voilà qu’une ministre de l’éducation se retrouve contrainte d’acheter les élèves pour que ceux-ci daignent se rendre en cours. Après la désastreuse réforme du collège, qui a réussi l’exploit de réunir la quasi-totalité des syndicats de professeurs dans la rue, et le projet de suppression des bourses au mérite pour les bacheliers, la chasse au mérite continue et le délitement de l’école républicaine se poursuit. Cette mesure contre l’absentéisme est en outre tout aussi absurde idéologiquement qu’inefficace politiquement puisqu’elle nous aveugle sur les causes réelles du décrochage scolaire: crise de l’autorité, mauvaise orientation, accumulation des retards en amont, problèmes de harcèlement, aléas de la vie, … .
Si les pseudo-Républicains font mine de s’insurger contre cette mesure, la situation prête à sourire tant la ministre s’inspire ici d’un dispositif dont la parenté est à chercher du côté de leur président, Nicolas Sarkozy lui-même. Celui-ci envisageait en effet en 2008 la mise en place d’aides personnalisées allant jusqu’à 2500 euros pour les élèves qui reprendraient leurs études après avoir décrochés. Encore une fois, ceci est la preuve que le Parti socialiste et les Républicains mènent en réalité la même politique, une politique qui participe du délitement de notre modèle éducatif le rendant de plus en plus inégalitaire et le reléguant aux tréfonds des classements internationaux. Nicolas Dupont-Aignan est le seul à prôner Loin des beaux discours que les actes ne suivent pas, voire que les actes trahissent, auxquels nos dirigeants successifs nous ont habitué, Debout la France propose pour l’élection présidentielle un projet de refondation total de notre système éducatif. Celui-ci reposera sur la lutte contre le pédagogisme hors-sol par un recentrage de l’école sur ses fondamentaux, et notamment l’apprentissage du français via l’augmentation du temps scolaire qui y est consacré ainsi que sur une revalorisation réelle de la fonction d’enseignant (augmentation salariale, facilitation des heures supplémentaires,…). La lutte pour l’autorité, pour la valorisation du travail et la vision d’une école sanctuaire si chère à ses fondateurs de Condorcet à Victor Duruy et Jules Ferry sera érigée en impératif absolu dans notre action politique.
L’heure de la rupture avec les politiques éducatives mortifères des trente dernières années a sonné. Ensemble sauvons l’école de France.