Le renforcement des effectifs des forces de l’ordre à Mayotte est la seule mesure concrète annoncée par le gouvernement qui soit de nature à améliorer la sécurité dans l’île. Globalement, le plan « Mayotte Sécurité pour Tous » reste
largement inadapté à la situation mahoraise.
En matière de lutte contre l’immigration clandestine, aucune des actions envisagées n’est de nature à freiner sensiblement les flux migratoires. Il est manifeste que l’Etat n’a toujours pas pris la mesure des enjeux.
La plus parfaite illustration de cette inconséquence gouvernementale est la mesure 5 du plan. Cette dernière prévoit « l’accompagnement de l’application de la loi du 7 mars 2016 ». Nous rappelons que cette nouvelle loi ouvre le droit à la nationalité française à toute la fratrie, située à l’étranger, des enfants nés sur le sol français.
A Mayotte, les conséquences de ces dispositions risquent d’être catastrophiques. Elles ne pourront pas être endiguées par un « accompagnement » bien dérisoire. Elles exigeront un effort sans cesse croissant de sécurisation du territoire.
Seule la suppression du droit du sol à Mayotte est de nature à envoyer un signal fort à l’Etat Comorien et à ses ressortissants. Cette mesure est le socle indispensable sur lequel la France et les Comores pourront construire une véritable politique de contrôle des migrations et de coopération régionale.
Hugues MAILLOT
Délégué national à la continuité territoriale de l’outre-mer
Gilles MARTIN
Chargé de mission départemental pour Mayotte