L’Ordre national des médecins sur “Démographie médicale et désertification” publie aujourd’hui le 10e Atlas national de la démographie médicale.
Dans de nombreuses zones, les besoins de la population en soins médicaux ne sont plus couverts. Les délais d’attente pour avoir un rendez-vous chez un médecin atteignent plusieurs mois. A l’échelle de certaines villes moyennes, les délais peuvent être de plus d’une année, ce qui peut conduire à retarder des diagnostics et mettre en péril la vie de personnes souffrantes. Les patients se voient obligés de parcourir de longs trajets pour se faire soigner dans les grandes villes mieux couvertes.
L’Etat n’assure plus à l’heure d’aujourd’hui une politique d’aménagement du territoire.
Par ailleurs, voici quelques mois, j’avais attiré l’attention sans succès de la Ministre de la Santé sur le phénomène inquiétant du recrutement d’internes insuffisamment formés dans nos hôpitaux.
L’Etat français se contente d’augmenter très timidement les numerus clausus (7633 places en 2016, +1,7% entre 2013 et 2016) et préfère faire appel à des médecins étrangers dont le diplôme ne sanctionne pas la même formation, quand il est vérifié.
Nicolas Dupont-Aignan propose 5 mesures pour résoudre ce problème :
Propositions :
1. Augmenter le numerus clausus de médecins d’1/3 et atteindre la formation de 10 000 praticiens afin de retrouver à moyen terme un nombre de médecins diplômés en France suffisants sur l’ensemble du territoire ;
2. Instituer un examen de contrôle des connaissances des médecins étrangers qui s’installent en France;
3. Systématiser les bourses pour les élèves en médecine pour les accompagner tout au long de leurs études en échange de 10 années d’installation à l’issue de leurs études dans une zone où l’on manque de médecins ;
4. Diminuer les cotisations d’Urssaf des professionnels de santé dans les déserts médicaux ;
5. Ouvrir 1000 maisons de santé/centres de santé pour que l’ensemble des communes de 3500 à 10.000 habitants soient couvertes.