Une fois encore notre cher Président souhaite diviser. Diviser pour mieux régner l’on pourrait dire. Sauf qu’Hollande navigue à vue plus qu’il ne règne !
Il divise à gauche où syndicats, cadres du PS et extrême gauche se mobilisent contre ce projet. Il divise à droite, car dorénavant c’est la course à la dérégulation pour tous les candidats à la primaire. Il n’y a plus que Monsieur Guaino pour défendre à l’UMP/LR une ligne Gaulliste Sociale qui protège le salarié et permet aux entreprises de prospérer !
Mais qu’a encore pu inventer notre Président ? Et bien c’est simple, la déréglementation totale de notre Code du travail.
Il faut savoir que sous le régime actuel du droit du travail, les accords d’entreprise ou de branche l’emportent sur la Loi. C’est-à-dire que si l’accord de branche ou d’entreprise est plus favorable aux salariés, c’est cet accord qui sera la base juridique et non la Loi, en cas de litige.
Si les principes de la réforme envisagée devaient s’imposer, c’en serait fini. Les accords d’entreprise auront désormais la priorité sur la loi, même si ils sont moins favorables aux salariés. Voilà un cadeau empoisonné pour les responsables des relations sociales qui sont partis pour quelques années de négociations acharnées. Il ne me semble pas que dans ce contexte les entreprises seront plus à même d’embaucher et de créer de la richesse.
De plus, alors que l’on vient de créer un ministère de « l’égalité réelle » voici que l’on annule le principe d’égalité des salariés.
Notre cher Président souhaite aussi plafonner les indemnités de licenciement abusif.
Cette mesure est tout de même étrange mais ça ne change pas de cette politique laxiste à laquelle l’on nous a habitué qui consiste à ne pas condamner ou très peu, des personnes qui ne respectent pas la loi.
Pourquoi les entreprises se casseraient-elles la tête à monter des dossiers de licenciement en règle alors que le licenciement abusif sera plafonné ? Il faut espérer que ces plafonds dépassent largement les indemnités prévues pour des licenciements en règle. Sinon, le licenciement abusif risque de devenir la norme.
Il faudra expliquer à Monsieur Hollande qu’en France 98% des entreprises sont des TPE/PME.
Que déréglementer le Code du travail et offrir aux multinationales la capacité de faire des référendums d’entreprise ne servira pas les intérêts de la France et des Français. Car d’après les propositions de Madame El Khomri, ces référendums d’entreprise se feront sur proposition des syndicats, qu’en est-il des petites entreprises où il n’y pas d’instances représentatives du personnel?
A Debout La France, nous proposons d’aider les entreprises en protégeant les salariés.
Certes le Code du travail demande peut être quelques ajustements. Mais ce dont ont besoin les entreprises c’est un carnet de commandes plein pour embaucher. Et non pas toujours plus de libéralisation, comme toujours plus d’Europe…Nous connaissons déjà tous les résultats de ce genre de politique.
C’est pourquoi il nous faudra être vent debout contre cette réforme !
Alexandre Vanhoute
Délégué Départemental Jeune Paris
Délégué du 19e arrondissement de Paris