Plus de 131.000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée depuis début janvier, a annoncé aujourd’hui le Haut-commissariat aux réfugiés à Genève, soit davantage que pour l’ensemble du premier semestre de l’an dernier.
Nous sommes à un rythme de 1,5 million de migrants pour l’année 2016. C’est une folie. Dans le même temps, plusieurs centaines de migrants ont tenté hier de passer en force la frontière entre la Grèce et la Macédoine, avant d’être repoussés à coups de gaz lacrymogènes.
Par la faiblesse de nos dirigeants, l’Europe est en proie à un véritable chaos économique, social, sécuritaire. L’Europe est en train d’être submergée et nos dirigeants continuent de refuser d’admettre ce fiasco.
La France n’est pas actuellement en mesure de faire face dans des conditions décentes à un afflux de « réfugiés » alors qu’elle est incapable de loger, d’employer et d’assimiler ceux qui se trouvent déjà sur son sol.
J’adresse une fois encore un appel solennel à nos dirigeants actuels pour qu’ils se ressaisissent et renoncent à une politique de facilité qu’approuvent les représentants des institutions européennes.
Au préalable des mesures nécessaires pour endiguer les flux migratoires, il est vital que les Etats européens lancent un véritable “Plan Marshall” pour le développement de l’Afrique. La France doit par ailleurs changer sa politique étrangère en Syrie. Nous ne pouvons pas affronter en même temps Bachar El-Assad et Daech. Le pragmatisme doit l’emporter.
Enfin, je demande l’application de cinq mesures simples et immédiates :
- Dénoncer unilatéralement des accords de Schengen ;
- Accorder le droit d’asile (statut de réfugié) au maximum à 10 000 personnes par an ;
- Alourdir les amendes et créer de nouvelles peines de prison pour tous ceux qui organisent et profitent de l’immigration illégale. Les sanctions doivent être égales au trafic de drogue pour les passeurs, comme pour les employeurs de migrants clandestins ;
- Expulser automatiquement tous les clandestins déboutés du droit d’asile. Pour ceux n’ayant pas fait de demande d’asile dès leur arrivée en France, le droit d’asile ne peut s’appliquer ;
- Rendre impossible pour un clandestin débouté du droit d’asile d’être régularisé par la suite.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France