Ce matin, seuls six trains sur dix circulent sur la ligne D du RER.
Cette situation résulte du droit de retrait exercé par les cheminots depuis qu’un conducteur de train d’une quarantaine d’années a été passé à tabac.
Les cheminots manifestent ainsi une colère légitime face à ces menaces et actes quotidiens d’agressions, surtout quand les voyous ne sont même pas envoyés derrière les barreaux, écopant seulement d’une peine de 4 mois avec sursis. Comment la Justice peut être à ce point laxiste ? Les agressions ne sont pas prêtes de s’arrêter.
Il n’y pas seulement un problème de sécurité, il y aussi un problème de fonctionnement du RER D. C’est la double peine pour les usagers.
Depuis des années je n’ai cessé de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de transports des usagers du RER D.
Les usagers des transports subissent depuis trop longtemps retards, perturbations et suppressions de trains sur la ligne D du RER, notamment aux heures de points, tout cela lié à un manque d’investissements.
Aux dernières élections régionales, nous avons proposé avec Jean-Claude Delarue, Président de SOS Usagers, d’améliorer les transports existants plutôt que de se lancer dans un nouveau métro qui n’arrivera qu’en 2040.
Avec un tiers seulement des 30 milliards d’euros du métro du Grand Paris, nous pouvons rénover en priorité tous les RER (climatisation et vidéo-protection des rames), multiplier les lignes de bus propres banlieue-banlieue et garantir une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Il ne suffit pas d’ajouter de nouvelles rames au réseau existant. Il faut également rénover les voies, installer de nouvelles signalisations et engager la construction d’un nouveau tunnel entre Châtelet et Gare du Nord.
Des solutions existent. Malheureusement tant que les crédits iront ailleurs, nous n’améliorerons pas ces conditions indignes.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Président de Debout la France